Le Falcon 7X a été conçu pour supplanter le Falcon 900EX dans le haut de gamme actuel des avions Falcon, avec une cabine plus spacieuse et une distance franchissable accrue.
Le premier vol s'est déroulé le aux mains de Yves Kerhervé et de Philippe Deleume qui ont pu tester les différents systèmes et plus particulièrement les commandes de vol électriques : une première pour un avion d'affaires. Ce vol inaugural réalisé au départ de l'aéroport Bordeaux-Mérignac a duré 1 heure 30 et a permis d'atteindre l'altitude de 25 000 pieds (environ 7 600 m) et la vitesse de 280 nœuds (environ 520 km/h). Les essais statiques de la structure jusqu'à charge ultime furent achevés avec succès en juillet 2006.
Dassault Aviation prévoit en vendre 300 à 400 exemplaires au cours des 10 à 15 prochaines années. Le jour de sa certification à Bordeaux-Mérignac (), le Falcon 7X faisait déjà l'objet de plus de 160 commandes fermes venant de plus de 30 pays dans le monde. Le 200e Falcon 7X a été livré le au gouvernement de Monaco.
Dassault Aviation signe en août 2016 un contrat de près de 300 millions d'euros avec le gouvernement égyptien pour la vente de 4 Falcon 7X[2].
Le Falcon 7X est le premier avion au monde à avoir été développé entièrement dans une filière numérique grâce aux nouveaux outils informatiques créés par la société Dassault Systèmes. Grâce à CATIA et au PLM (ENOVIA), aucun prototype ni maquette n'ont été réalisés. Les formes et l'architecture de l'avion ont été conçues uniquement sur maquette numérique.
L'aménagement intérieur est fait à Little Rock dans l'Arkansas comme pour tous les autres avions de la gamme Falcon.
Son développement a nécessité un investissement de 700 millions d'euros. Pour la réalisation de son nouveau projet, Dassault-Aviation créa des partenariats avec partage de risques avec les principaux équipementiers retenus sur le Falcon 7X :
Latécoère (tronçon du fuselage arrière, porte de soute à bagages, le câblage électrique est réalisé et installé par LATelec)
SOGITEC (simulateur pilote et documentation technique de maintenance)
Il est équipé d'un cockpit EASy (Enhanced avionics system) conçu par Dassault-Aviation sur la base du système EPIC/PRIMUS(en) développé par la société Honeywell commun à tous les avions Falcon en cours de production. Ce cockpit est construit autour de quatre larges écrans disposés en T, deux calculateurs modulaires d' avionique associés à des trackballs et des claviers multifonctions. Deux mini-manches latéraux permettent à l'équipage de piloter l'avion grâce à des commandes de vol électriques à sécurité renforcée.
La voilure est conçue pour avoir un rendement amélioré de 30 % lui permettant une autonomie plus importante et des atterrissages courts ainsi qu'une augmentation du rayon d'action. De sorte que, depuis février 2009, cet appareil est autorisé à desservir l'aéroport de Londres City. Il faut que chaque appareil soit capable de décoller sur 1 319 m et atterrir sur 1 199 m, en raison d'une piste trop courte. De plus, le Falcon 7X peut adopter un plan de descente de 5,5 degrés au lieu des 3 degrés standards, afin de réduire les nuisances sonores à l'atterrissage[6].
BMW Designworks a conçu l'intérieur de la cabine du Falcon 7X [7].
Les deux Falcon 7X arborent la livrée officielle des nouveaux avions de la flotte républicaine. Dans celle-ci, le drapeau tricolore est peint sur l'intégralité de la dérive de l'appareil, se prolongeant de façon oblique vers le bas du fuselage, en direction des réacteurs. Un drapeau français, plus petit, est aussi présent à côté de la porte principale empruntée par le chef de l'État, et la cocarde tricolore, symbole de l'Armée de l'air, sur et sous les ailes. Enfin, « République française » est peint le long du fuselage, sur une ligne. Sobre, cette livrée se veut incarner les couleurs du pays mais aussi permettre une identification immédiate et rapide de l'appareil sur un parking d'aéroport.
Le jour de l'investiture de François Hollande, le , le Falcon 7X présidentiel fut touché en vol par la foudre lors du premier déplacement officiel du président de la République, obligeant ce dernier à changer d'appareil après avoir fait demi-tour[14].
Entre le 26 mai 2011 et le 7 juillet 2011[16], les vols du Falcon 7X ont été suspendus provisoirement à la suite de la parution d'une consigne de navigabilité de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) consécutive à un incident survenu lors d'une phase d'approche avec le pilotage automatique engagé[17]. À la suite de cet incident, Dassault Aviation a modifié le système de trim de profondeur, ce qui a permis au Falcon 7X de reprendre les vols[18].