Il se fait d'abord connaître sur le plan régional en défendant les intérêts maritimes de la Nouvelle-Angleterre. Ses conceptions nationalistes de plus en plus nettes et sa façon remarquable de les exprimer font de lui l'un des orateurs les plus réputés et l'un des meneurs du Parti whig les plus influents. Représentant puis sénateur fédéral, il finit sa carrière politique par le poste de secrétaire d'État des États-Unis.
Biographie
Comme avocat il servit de conseil juridique dans plusieurs procès qui créèrent des précédents constitutionnels importants et qui renforcèrent l'autorité du gouvernement fédéral. Comme secrétaire d'État, il négocia le traité Webster-Ashburton qui fixa à l'est la frontière définitive entre les États-Unis et le Canada, alors colonie britannique. Connu surtout pour son action au Sénat, Webster fut un personnage-clé de « l'Âge d'or » de l'institution. Tout au long de cette période son talent comme sénateur fut tel que Webster fit partie, avec ses collègues Henry Clay et John C. Calhoun, de ce que l'on appelait le « Grand Triumvirat ».
Il est favorable au maintien du système esclavagiste, considérant les Noirs inférieurs et naturel de les traiter comme des biens matériels[1].
Comme Henry Clay, son désir de préserver l'Union et d'éviter une guerre le conduisit à chercher des compromis pour arrêter le séparatisme qui faisait craindre une guerre entre le Nord et le Sud. Malgré trois tentatives il n'obtint jamais la présidence, la dernière échouant en partie à cause de ses compromis. Comme ses tentatives d'entrer à la Maison-Blanche, ses efforts pour tenir la nation en dehors de la guerre civile et garantir une paix stable s'avérèrent finalement vains. Malgré tout, Webster mérite l'estime pour l'avoir tenté, et il fut cité officiellement par le Sénat en 1957 comme un de ses cinq membres les plus exceptionnels.
Il est nommé secrétaire d'État le jusqu'au sous la présidence Harrison et Tyler. Il reprend cette fonction le sous la présidence Fillmore, jusqu'à sa mort, le .
Notes et références
↑Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 238