Il est directeur général de la Fondation santé des étudiants de France (FSEF). Il est également membre libre de l'Académie nationale de médecine française entre 1962 et 1982.
Biographie
Jeunesse et éducation
Daniel Léon Joseph Douady naît le 26 septembre 1904 à Brest, dans le département français du Finistère[1],[2]. Son père, Jules Douady, est professeur de lettres puis d'anglais (il deviendra maître de conférences en langue et littérature anglaises, professeur-adjoint de langue et civilisation anglaises et américaines, professeur de littératures anglaise et américaine, puis, en 1922, inspecteur général de l'instruction publique et professeur honoraire à la Faculté des lettres de Lyon) ; sa mère, Augustine Tron, ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, est professeure agrégée d'anglais[2]. Il a une sœur et un frère[2].
Vie professionnelle
Lors de son internat en médecine dans les Hôpitaux de Paris, il est notamment au sein du service de M. Rist, qui le charge ensuite de l'ouverture du premier sanatorium français destiné aux étudiants, le Sanatorium des étudiants de France localisé à Saint-Hilaire-du-Touvet, dans le département de l'Isère[1]. Il devient alors également directeur général de la Fondation santé des étudiants de France, qu'il a contribué à développer[1], en 1933[3]. En tant que médecin, il est spécialisé dans la phtisiologie[1].
Entre 1945 et 1948 puis entre 1954 et 1961, il devient directeur de l'Hygiène scolaire et universitaire au sein du ministère de l’Éducation nationale[1],[2]. À partir de 1962, il devient directeur honoraire et conseiller technique pour la santé scolaire et universitaire au ministère de l’Éducation nationale[3].
Alors qu’il dirige le Sanatorium des étudiants de France, Daniel Douady rédige, pendant l’Occupation, de faux certificats médicaux pour que des Juifs puissent s’y cacher en tant que malades. Il embauche aussi trois médecins juifs, qui de par les lois de Vichy n’avaient pourtant pas le droit d’exercer[4]. Enfin, d’après la résistante Madeleine Riffaud, le sanatorium hébergeait également une imprimerie clandestine, dont lui seul avait la clé[5].
Vie privée
Il épouse Guilhen Perrier, fille du zoologiste Rémy Perrier[6] ; le couple a cinq enfants (Laurence Dolivet, le mathématicien Adrien Douady, Clément-Noël Douady, Jérôme Douady et Véronique Gautheron[2]), et de nombreux petits-enfants (dont les chercheurs Raphaël Douady et Stéphane Douady) et arrière-petits-enfants (dont la grimpeuse Luce Douady)[7].
Le nouveau nom du sanatorium des étudiants de France à partir des années 1980, Centre médico-universitaire Daniel-Douady, lui rend hommage.
Notes et références
↑ abcdefghijklmn et oSophie Hennet, Pierre-Marie Bartoli, notice biographique de « DOUADY Daniel Léon Joseph », Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), 2018 (mis à jour en 2021).
↑ abcdef et gGuy Caplat, « 40. Douady (Jules, René, Joseph) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 13, no 1, , p. 255–258 (lire en ligne, consulté le )