Depuis 2021, Ariely est accusé de plusieurs fraudes scientifiques, dont de la manipulation de données, qui ont mené à la rétractation d'un article largement cité[2],[3]. En 2024, l'université Duke conclut, à la suite d'une enquête confidentielle que des données ont effectivement été falsifiées dans l'article concerné, mais qu'il n'y a pas de preuve qu'Ariely a utilisé ces données en connaissance de cause[4].
Dans ses écrits, Ariely décrit comment cette expérience l'a conduit dans ses recherches « comment offrir de meilleurs traitements lorsqu'ils sont douloureux et inévitables pour les patients[5]. »
Éducation et carrière académique
Ariely effectue des études de physique et mathématiques à l'université de Tel Aviv, puis se lance dans la philosophie et la psychologie. Il abandonne par la suite la philosophie pour terminer sa licence en psychologie. Il obtient enfin une maîtrise et un doctorat en psychologie cognitive de l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill, puis un doctorat en marketing de l'université Duke (The Fuqua School of Business).
En août 2021, des données issues d'une étude expérimentale publiée dans PNAS en 2012[2], réalisée par Lisa L. Shu, Nina Mazar, Francesca Gino, Dan Ariely, et Max H. Bazerman ont été ré-examinées par l'équipe scientifique du blog Data Colada[6],[2]. Le post de blog affirmait que les données avaient été manipulées[7],[8].Tous les auteurs de l'étude ont reconnu la validité de cette évaluation et l'article a été rétracté[8],[9].Les auteurs de l'étude ont également déclaré qu'Ariely était le seul auteur a avoir eu accès aux données avant qu'elles ne soient transmises sous leur forme manipulée à Nina Mazar, l'analyste, en février 2011[7]. Dan Ariely réfute avoir manipulé les données avant leur transmission à Mazar[10] mais les métadonnées du fichier Excel révèlent qu'il a créé la feuille de calcul et a été le dernier à la modifier.
Dans un échange par e-mail de 2011 fourni par Mazar, elle indiquait que l'effet mesuré allait dans une direction opposée à leur hypothèse. Ariely lui répondit qu'il avait accidentellement inversé toutes les valeurs d'une colonne du jeu de données lorsqu'il les a modifiées pour les rendre plus descriptives et qu'il fallait qu'elle les inverse à nouveau, ce à quoi elle obéit[7],[11]. Un journaliste du New-Yorker a pu obtenir les données originales par la compagnie d'assurance et a constaté que les données n'avaient jamais été modifiées pour être rendues plus descriptives[12].
(en) Dan Ariely, The Upside of Irrationality : The Unexpected Benefits of Defying Logic at Work and at Home, HarperCollins, , 352 p. (ISBN978-0-06-199503-3)
(en) Dan Ariely, The (Honest) Truth About Dishonesty : How We Lie to Everyone--Especially Ourselves, New York, HarperCollins, , 255 p. (ISBN978-0-06-218359-0)
(en) Dan Ariely, Dollars and Sense : How We Misthink Money and How to Spend Smarter, New York, HarperCollins, , 288 p. (ISBN978-0062651204)
(en) Dan Ariely, « Controlling information flow: Effects on consumers' decision making and preference », Journal of Consumer Research, vol. 27, no 2, , p. 233–248 (DOI10.1086/314322, lire en ligne)
(en) Dan Ariely et Klaus Wertenbroch, « Procrastination, Deadlines, and Performance: Self-Control by Precommitment », Psychological Science, vol. 13, no 3, , p. 219–224 (PMID12009041, DOI10.1111/1467-9280.00441, lire en ligne)