Damien Guillon est un contreténorbaroque français né à Rennes en 1981. Il est le fondateur de l'ensemble le Banquet Céleste.
Biographie
Originaire de Rennes, Damien Guillon démarre son apprentissage musical à l'âge de neuf ans, à la Maîtrise de Bretagne, sous la direction de Jean-Michel Noël[1]. Il y reçoit une éducation musicale complète et a également l'occasion de se produire comme soprano solo dans des oratorios baroques et opéras.
Lors de sa mue, vers l'âge de treize ans, il réalise qu'il se sent plus à l'aise dans les registres aigus[2]. Il suit alors les conseils de ses professeurs en travaillant désormais principalement à développer sa voix de tête.
En 2007, il joue le rôle de Curtio dans Il Sant'Alessio de Stefano Landi, une production dont la distribution comporte neuf contreténors[4].
En 2009, il fonde son ensemble baroque qu'il dirige tout en chantant, le Banquet Céleste, dont le nom est un hommage à sa Bretagne natale. Le Banquet Céleste fait en effet référence au titre d'un recueil de motets écrits au XVIIe siècle par Daniel Danielis, maître de chapelle de la cathédrale de Vannes[3]. Il s'agit d'un ensemble à géométrie variable, comprenant un noyau dur de sept musiciens, mais dont l'effectif peut aller jusqu'à quarante en fonction du répertoire abordé[5]. Depuis 2015, le Banquet Céleste est en résidence à l'Opéra de Rennes et également ensemble associé au Théâtre de Cornouaille à Quimper.
Au cours de sa carrière, Damien Guillon a eu l'occasion de collaborer avec des chefs renommés comme Philippe Herreweghe, William Christie ou encore Hervé Niquet. Il est régulièrement invité à se produire avec son ensemble ou en tant que soliste dans le cadre de festivals de musique ancienne. Très intéressé par la direction d'ensembles, il a également été invité à diriger des formations en concerts, notamment le Collegium Vocale Gent au Festival de Saintes à l'invitation de Philippe Herreweghe[2].
Bien qu'il revendique une certaine discrétion médiatique[2], son travail et ses enregistrements sont régulièrement salués par la critique[6],[7] : son disque consacré à John Dowland a ainsi reçu le Prix Alfred Deller de l’Académie du Disque Lyrique, tandis que son enregistrement des Cantates 35 et 170 de Jean-Sébastien Bach a reçu les fff du magazine Télérama, quatre Diapasons d'or décernés par le magazine Diapason, ainsi que les 4 étoiles du magazine Classica. Plus récemment, son enregistrement du Psaume 51 de Jean-Sébastien Bach a reçu les ffff du magazine Télérama[8].
↑Marie-Aude Roux (Bruère-Allichamps (Cher) Envoyée spéciale), « Bach envoûte les murs de Noirlac », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑Christine Ducq, « Damien Guillon, contre-ténor en chef », La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc., (lire en ligne, consulté le )