Originaire de Xiuning, Anhui, Dai est un érudit polyvalent qui apporte de grandes contributions aux mathématiques, à la géographie, à la phonologie et à la philosophie[1]. Ses critiques philosophiques et philologiques du néoconfucianisme continuent d'être influentes. En 1733, Dai est recruté par le savant Ji Yun pour être l'un des éditeurs de l'encyclopédie officielle et de la collection de livres Siku Quanshu.
Les contributions philosophiques de Dai comprennent celles de l'Ecole des Preuves qui critique l'école Song du néo-confucianisme. En particulier, deux critiques formulées par Dai sont les suivantes : premièrement, le néo-confucianisme se concentre trop sur l'auto-examen introspectif alors que la vérité doit être trouvée dans l'investigation du monde extérieur.
Deuxièmement, il critique la volonté néo-confucéenne d'éliminer le désir humain en tant qu'obstacle à l'investigation rationnelle. Dai soutient que le désir humain est une bonne partie intégrante de l'expérience humaine, et que l'élimination du désir humain de la philosophie a le mauvais effet de rendre difficile la compréhension et le contrôle de ses émotions ainsi que de rendre impossible l'établissement d'empathie avec les autres.
(en) Benjamin A. Elman, From philosophy to philology : intellectual and social aspects of change in late imperial China, Los Angeles, University of California Press, (1re éd. 1984), XXXII-364 p. (ISBN9781883191047).
(en) Minghui Hu, China's transition to modernity : the new classical vision of Dai Zhen, Seattle, University of Washington Press, , XI-285 p. (ISBN9780295994765).
(en) Philip J. Ivanhoe, « Dai Zhen », dans Confucian Moral Self Cultivation, Indianapolis, Hackett Publishing Company, , 2e éd., p. 89-99.
(en) David S. Nivison, « Two Kinds of ‘Naturalism’: Dai Zhen and Zhang Xuecheng », dans Bryan Van Norden (dir.), The Ways of Confucianism: Investigations in Chinese Philosophy`, Chicago, Open Court, , p. 261-282.