Aux échecs, un début semi-ouvert voire un jeu semi-ouvert ou une partie semi-ouverte découle d'une ouverture où les noirs ne répondent pas par le symétrique 1...e5 à l'ouverture du pion roi jouée par les blancs (1. e2-e4). À l'occupation immédiate du centre prônée par les blancs, les noirs répliquent :
soit par un coup de pion (1... c5, 1... c6, 1... e6, 1... d5, 1... d6 ...) ;
À la différence des débuts ouverts où les noirs répliquent par le symétrique 1...e5 à l'ouverture du pion roi 1. e4, les débuts semi-ouverts engendrent très peu de transpositions[1].
Les débuts semi-ouverts sont surtout devenus populaires à partir du XXe siècle, alors qu'ils n'occupaient que 30 pages de l'ouvrage allemand de référence de 1918, le Handbuch des Schachspiels, contre plus de 650 pages dans le même ouvrage pour les débuts ouverts[1]. Une raison de la popularité croissante des débuts semi-ouverts tient au fait que « ce sont des ouvertures amenant généralement des positions stratégiques compliquées »[1]. La tactique est moins prégnante dans les premiers coups que pour les débuts ouverts, et la fragilité du pion f7 n'est plus une épée de Damoclès pour les noirs[1]. .
Les codes ECO associés aux débuts semi-ouverts vont de B00 à C19.
La défense Alekhine (1. e4 Cf6) fut popularisée, mais non inventée, par le Champion du monde Alexandre Alekhine; elle figurait déjà dans un célèbre traité sur les ouvertures écrit par Johann Allgaier (1763-1823)[2].
La défense française (1. e4 e6) a été jouée pour la première fois en compétition (sous la forme d'échecs par correspondance) par des joueurs français dans la première moitié du XIXe siècle[3].
La défense Pirc (1. e4 d6 2. d4 Cf6 3. Cc3 g6) est nommée ainsi d'après le Yougoslave Vasja Pirc (1907-1980). Les Russes l'appellent Défense Oufimtsev, du nom de l'un des leurs[5].
La défense tchèque (1. e4 d6 2. d4 Cf6 3. Cc3 c6) doit son nom aux joueurs tchécoslovaques qui la popularisèrent dans les années 1970 et 1980 (notamment Josef Přibyl(en))[6].
↑ a et bAttila Schneider, Les jeux semi-ouverts. page 9.
↑Attila Schneider, Les jeux semi-ouverts. page 64.
↑Attila Schneider, Les jeux semi-ouverts. page 185.
↑Jacques Le Monnier, La défense Pirc en 60 parties, Grasset, (ISBN9-782246-285717), p. 8.
↑Attila Schneider, Les jeux semi-ouverts. page 291.
Bibliographie
Anatoli Karpov, The Semi-Open Game in Action (The Sicilian Defence, the Caro-Kann Defence, the French Defence, the Pirc-Ufimtsev Defence), Macmillan Publishing Company, 1988, (ISBN0-02-021801-X).