Claude Clément César Moreau est un économiste et statisticien français né à Marseille le et mort à Paris le .
Biographie
César Moreau est le fils de Joseph Alphonse Moreau et de Marie Guigue.
À 15 ans, César Moreau est employé par les ministères de la Guerre et de l'Intérieur à Cassel. À la fin de 1810, il quitte la Westphalie pour se rendre en Espagne, alors occupée par l'armée française. Il y a occupé le poste d'inspecteur des vivres, puis d'adjoint au commissaire des guerres pendant trois ans. Pendant la campagne de France il s'est enrôlé le dans le 3e régiment de gardes d'honneur avec le grade de maréchal-des-logis. Il a participé aux combats en 1813 et 1814. Il a eu un cheval tué sous lui à la bataille de Hanau. Léopold de Saxe-Cobourg, dont il avait fait la connaissance en 1809, le recommande au duc de Richelieu, ministre des Affaires étrangères depuis le . Le , il est nommé élève vice-consul à Londres auprès du consul-général de France, Armand-Louis-Maurice Séguier. Le règlement ministériel du pour les élèves vice-consul leur impose cde connaître les intérêts commerciaux français et d'analyser les ouvrages les plus remarquables en matière de commerce, d'économie politique et de statistique. Il va entreprendre des recherches statistiques sur la richesse de la Grande-Bretagne à partir de 1697. À la suite de ses études, il présente un mémoire qui est remarqué par le duc de Richelieu. Il fait ensuite une étude statistique du commerce des grains et farines dans les îles britanniques entre 1792 et 1819. à Londres de 1816 à 1831. Il participe à la rédaction des mémoires chaque année entre 1822 et 1826. Ses recherches statistiques l'ont amené à rencontrer des savants anglais. Les société savantes anglaises lui ont demandé à servir d'intermédiaire auprès des sociétés savantes françaises. Il va devenir membre de plusieurs d'entre elles entre 1817 et 1836. Il se marie à Londres en 1821[1] avec la fille unique de feu Robert Wemyss Spearman (son épouse meurt en 1850[2]). Il est nommé vice-consul à Londres le . Le , César Moreau est reçu comme membre résidant à la Royal Society[3].
Il rentre en France en . Il est alors mis en congé mais, Auguste Ferron de La Ferronnays, ministre des Affaires étrangères , lui demande de faire les études statistiques qui lui demandera la division des affaires commerciales de son ministère. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [4].
En 1829, il fonde la « Société française de statistique universelle », et, en 1830, l’« Académie agricole, manufacturière et
commerciale ». Des problèmes de santé et des difficultés à maintenir la Société française de statistique universelle ont amené César Moreau à donner sa démission de sa fonction de directeur le .
Il est nommé vice-consul de France à Trébizonde, en Turquie, en mais il n'a jamais occupé ce poste.
En 1835, il a créé, avec l'autorisation du Grand-Orient de France, la revue « L'Univers maçonnique », ou Revue générale des progrès et acquisitions de l'esprit humain dans toutes les branches des connaissances maçonniques(lire en ligne).
État du commerce de la Grande-Bretagne, avec toutes les parties du monde, de 1697 à 1824, année par année (les années de paix séparées de celles de guerre),
État du commerce , de la navigation, des revenus, des dépenses, de la dette des possessions anglaises dans les Indes-Orientales, 1825
Archives chronologiques de la marine royale et marchande britannique de 827 à 1827, 1827
Aperçu du commerce (général et spécial, importation et exportation) du royaume de France en 1827 avec l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique, Paris, Treuttel et Würtz,
« Mémoire historique sur la fondation de la Société française de statistique universelle », Bulletin de la Société française de statistique universelle, t. II, , p. 90-116 (lire en ligne)
« Notice historique sur César Moreau (de Marseille), chevalier de la Légion d'honneur, fondateur de l'Académie agricole, manufacturière et commerciale, rédigée par lui-même », Bulletin de la Société française de statistique universelle, t. II, , p. 117-131 (lire en ligne)
« Pièces justificatives à l'appui de la notice biographique de M. César Moreau (de Marseille) », Bulletin de la Société française de statistique universelle, t. II, , p. 132-143 (lire en ligne)
Précis sur la franc-maçonnerie, son origine, son histoire, ses doctrines et opinions diverses sur cette ancienne et célèbre institution, 1855
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
E. Pascallet, « Notice historique sur César Moreau (de Marseille), rédigée d'après des documents officiels et des pièces authentiques », Revue générale biagraphique, nécrologique, scientifique et littéraire, Paris, 2e série, t. 1 2e partie, , p. 489 (lire en ligne)