Cette culture se caractérise par l'édification d'enceintes (camps néolithiques) et de nécropoles monumentales, par l'élevage du grand bétail (bœuf)[1] et par sa production céramique (pots de forme ronde, décorés au peigne et au poinçon, avec des motifs en soleil).
Les longs tumulus de la culture de Cerny sont les premières manifestations des structures funéraires monumentales, appelées mégalithiques, qui se développeront le long de la façade atlantique[2].
Site de Gurgy
À Gurgy, dans l'Yonne, une nécropole de cette culture abrite les restes de 128 individus. Les analyses génétiques de 94 d'entre eux ont permis de dresser l'arbre généalogique de deux familles : l'une comprend 64 personnes appartenant à sept générations, l'autre 12 individus de cinq générations. L'étude suggère une organisation patrilinéaireexogame (les hommes s'unissent avec des femmes extérieures au groupe) et patrilocale (celles-ci viennent vivre dans le groupe de leur conjoint)[3].
↑Anne Tresset, « L'approvisionnement carné Cerny dans le contexte néolithique du Bassin parisien », dans C. Constantin & D. Mordant (dir.), La culture de Cerny. Nouvelle économie, nouvelle société au Néolithique (actes du colloque international de Nemours, 9-11 mai 1994), APRAIF, coll. « Mémoires du Musée de préhistoire d'Ile-de-France » (no 6), , p. 299-314. Cité dans Augereau 2004, Bibliographie
↑(en) Maïté Rivollat, Aline Thomas, Emmanuel Ghesquière et al., « Ancient DNA gives new insights into a Norman Neolithic monumental cemetery dedicated to male elites », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 119, no 18, , e2120786119 (lire en ligne).
↑Frédéric Joseph et Estelle Pinard, « Les ensembles funéraires du Néolithique moyen et récent de Longueil-Sainte- Marie « les Gros Grès » IV,« le Parc aux Boeufs » (Oise) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 105, no 1, , p. 87-101 (lire en ligne)
↑Bruno Bréart, « Le site néolithique du "Champ de bataille" à l'Etoile (Somme) : Une enceinte à fossé interrompu », Revue archéologique de Picardie, vol. 1, no 2 « Le néolithique dans le nord de la France et le bassin parisien », , p. 293-310 (lire en ligne)
↑Philippe Chambon et Daniel Mordant, « Monumentalisme et sépultures collectives à Balloy (Seine-et-Marne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 93, no 3, , p. 396-402 (lire en ligne)
↑Daniel Mordant, « Le complexe des Réaudins à Balloy : enceinte et nécropole monumentale », dans C. Constantin & D. Mordant (dir.), La culture de Cerny. Nouvelle économie, nouvelle société au Néolithique (actes du colloque international de Nemours, 9-11 mai 1994), APRAIF, coll. « Mémoires du Musée de préhistoire d'Ile-de-France » (no 6), , p. 449‑479. Cité dans Chambon et Thomas 2014, p. 289.
↑Anne Augereau (préf. Didier Binder), chap. 6.2 « Le groupe de Cerny — Le Cerny-Barbuise : Balloy/Les Réaudins et Barbuise-Courtavant », dans L'industrie du silex du Ve au IVe millénaire dans le sud-est du Bassin parisien (Seconde partie. Étude des séries lithiques du Néolithique ancien au Néolithique moyen II), Paris, éd. de la Maison des sciences de l'homme, , 213 p. (lire en ligne), p. 151-174
↑Vincent Riquier, Cécile Paresys et Katia Meunier, « Buchères, Parc Logistique de l'Aube : nouvelles données sur l'occupation du sol du Néolithique ancien au Néolithique final », Bulletin de la Société archéologique champenoise, t. 107, no 4 « Occupations et exploitations néolithiques et si l'on parlait des plateaux... », , p. 169-188 (lire en ligne)
↑Pascal Neaud et Vincent Marchaisseau, « Buchères, Moussey, Saint-Léger-près-Troyes – Parc logistique de l’Aube, zone 2, déc. 45 » (fouille préventive (2016)), Archéologie de la France - Informations, (lire en ligne)
↑« D'abord repérée d'avion, puis fouillée sur l'emprise d'une gravière, la nécropole néolithique de Passy couvre plus de 20 hectares. Elle se compose d'une trentaine de grands monuments allongés, orientés à l'Est, et construits de terre et de bois. Les défunts, déposés sur le dos dans de probables coffres, reposaient dans des fosses profondes creusées dans l'axe des monuments. Les dépôts funéraires, qui comprennent des objets anthropomorphes, permettent d'attribuer ces sépultures au groupe de Cerny. » Patrice Duhamel, Michelle Fonton et Henri Carré, « La nécropole monumentale Cerny de Passy », dans La Vie préhistorique (actes du 23e Congrès préhistorique de France (Paris, 1989)), Dijon, éditions Faton, p. 436-439. Ce travail a été repris et développé dans « La nécropole monumentale de Passy (Yonne) : description d'ensemble et problèmes d'interprétation », dans C. Constantin & D. Mordant (dir.), La culture de Cerny. Nouvelle économie, nouvelle société au Néolithique (actes du colloque international de Nemours, 9-11 mai 1994), APRAIF, coll. « Mémoires du Musée de préhistoire d'Ile-de-France » (no 6), , p. 397‑448
↑« Compte-rendu de la découverte d'une sépulture préhistorique aux Boutards, hameau de Saint-Hilaire », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. XXIII (lire en ligne)
↑Maudemain, « L'Homme Préhistorique » (fouilles de 1889 et 1896), bulletin de la Société Préhistorique Française, no 10,
↑Maudemain, « Un crâne humain de la sépulture néolithique des Boutards (Déformation. Anomalies. Traumatisme bizarre. Trépanation) », présentation à la Société préhistorique française , cité dans le Bulletin de la Société préhistorique française, 1912, t. 9, n° 1, p.45
Philippe Chambon et Aline Thomas, « Approche structurale des nécropoles monumentales du Ve millénaire dans le bassin Seine-Yonne », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 111, no 2, , p. 275-290 (lire en ligne [PDF]).
Claude Constantin, « La céramique du groupe de Cerny dans la vallée de l'Aisne », Revue archéologique de Picardie, vol. 1, no 2, , p. 11-26 (lire en ligne)