Le , le journal The Daily Mirror révèle que Boris Johnson aurait participé à des rassemblements illégaux en 2020 et en 2021 avec d'autres membres du gouvernement alors même que les autorités appliquent plusieurs restrictions sanitaires pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Il s'agit notamment de plusieurs fêtes organisées au 10 Downing Street par des personnes proches du Premier ministre Boris Johnson[1]. Johnson assume la responsabilité de ces manquements et présente des excuses publiques[2].
Une autre polémique apparaît au cours du mandat de Boris Johnson concernant le montant de la rénovation de son appartement de fonction, financée par un don privé[3].
Enfin, des scandales sexuels impliquant plusieurs députés conservateurs ont éclaté[4].
Démission de Boris Johnson
Le , Boris Johnson est soumis à un vote de confiance des députés conservateurs, il parvient à conserver son poste grâce à 211 députés qui votent pour son maintien en fonctions alors que 148 votent contre. Il en ressort néanmoins affaibli politiquement[5].
Le lendemain, c'est une vingtaine d’autres membres du gouvernement qui annoncent quitter leurs postes en exprimant leur profond désaccord avec la politique menée par Boris Johnson. À ce moment-là, le Premier ministre exclut encore de démissionner[11].
Après que plus de 50 personnes ont démissionné, Boris Johnson annonce finalement sa propre démission lors d'une allocution télévisée le [13].
Mandat éphémère de Liz Truss
Au cours d'un vote interne au parti conservateur, Liz Truss est finalement élue en et succède à Johnson.
Après plusieurs semaines de crise, déclenchée par la présentation des mesures fiscales en , et face à une fronde de plus en plus intense au sein du groupe parlementaire, Liz Truss annonce le sa démission de la direction du Parti conservateur, seulement six semaines après avoir pris ses fonctions de Première ministre[14], indiquant que « vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j'ai été élue par le Parti conservateur » puis annonçant l’organisation d'une primaire pour la remplacer[15].
Cette démission intervient après 44 jours au poste de Premier ministre, qu'elle conserve à titre intérimaire jusqu'à l'élection de son successeur au sein du parti cinq jours plus tard. Avec 49 jours en fonction, elle établit ainsi le record du plus court mandat au 10 Downing Street, détenu depuis près de deux siècles par un autre conservateur, George Canning, mort en fonction[16]. Son gouvernement battait des records d'impopularité, avec un taux d'approbation de seulement 10 % à la mi-octobre[17].
Réactions
Démission de Boris Johnson
Le président Ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa tristesse quant à l'annonce de la démission du premier ministre britannique et l'a remercié pour son aide face à l'invasion russe[18].
Le président américain Joe Biden a déclaré que le Royaume-Uni et les Etats-Unis resteraient « des amis proches et des alliés »[19].
La ministre des Affaires étrangères Liz Truss a fait une déclaration après le départ du Premier ministre, la qualifiant de « bonne décision » et appelant au « calme et à l'unité »[20].
Le travailliste Keir Starmer a estimé qu’il s’agissait d’une « bonne nouvelle »[21].
Démission de Liz Truss
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↑« « Partygate » : Boris Johnson obtient la confiance des députés conservateurs, mais sort très affaibli du vote », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Royaume-Uni : Liz Truss démissionne après seulement six semaines au pouvoir », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Liz Truss démissionne et annonce l’organisation d’une primaire », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Glenn Gillet, « Avec 44 jours en poste, Liz Truss est la Première ministre britannique la plus éphémère de l'histoire », BFM TV, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Reuters, « Eight out of 10 Britons disapprove of Liz Truss-led government - poll », Reuters, (lire en ligne)