Le crash d'un Super Sabre sur une école d'Okinawa est survenu le 30 juin 1959[1] dans la ville actuelle d'Uruma alors que l'île d'Okinawa[1] était sous administration civile américaine et que l'île était fortement militarisée.
L'accident a été causé par un North American F-100 Super Sabre de l'armée de l'air américaine au cours d'un vol d'entrainement parti de la base voisine de Kadena. Le moteur de l'avion a pris feu et l'aéronef s'est écrasé sur l'école élémentaire de Miyamori, détruisant aussi 35 maisons voisines[1]. Onze étudiants de l'école ont été tués ainsi que six autres personnes du quartier[1]. Il y a aussi eu 210 blessés[1] dont 156 écoliers. Le pilote, le capitaine John G. Schmitt, Jr., 34 ans, a pu s'éjecter sans dommages.
L'enquête a trouvé que le moteur avait été réparé auparavant à Taiwan, et que le pilote avait dirigé l'avion vers une colline inhabitée avant son éjection.
Suites
Cet accident a contribué à envenimer les relations entre les Okinawaïens et l'armée américaine présente sur place. Ce climat alimenté par d'autres accidents impliquant l'armée américaine a alimenté un puissant mouvement de résistance civile demandant le retour de l'île dans le giron du gouvernement japonais. Un mémorial a été érigé sur les lieux du crash en 1965.
Le 30 juin 2009, 800 personnes, dont plusieurs anciens élèves de l'école primaire Miyamori ont participé à la cérémonie d'hommage organisée à l'occasion du cinquantième anniversaire de la tragédie. À cette occasion, le gouverneur d'Okinawa Hirokazu Nakaima a indiqué dans son discours que « les Okinawaïens de cette époque ont été profondément attristés par cet accident à la suite duquel les vies d'enfants qui avaient des rêves et des espérances ont été perdues »[2].
Le crash et ses conséquences ont été mis en scène dans le film Himawari réalisé en 2012 par Yoshihiro Oikawa[3],[4].
↑ abcd et e(en) Miyume Tanji et Daniel Broudy, Okinawa Under Occupation : McDonaldization and Resistance to Neoliberal Propaganda, Springer, , 242 p. (ISBN978-981-10-5598-0, lire en ligne), p. 121