Couvent des Bénédictins anglais

Couvent des Bénédictins anglais
Pavillon Louis XV à gauche, église au centre, bâtiment du XVIIe siècle à droite.
Pavillon Louis XV à gauche, église au centre, bâtiment du XVIIe siècle à droite.
Présentation
Culte Catholique romain
Début de la construction Pavillon (milieu XVIIIe siècle) Chapelle (1674-1677)
Architecte Claude-Louis d'Aviler
Style dominant Rocaille
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1961)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville 5e arrondissement de Paris
Coordonnées 48° 50′ 30″ nord, 2° 20′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Couvent des Bénédictins anglais
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Couvent des Bénédictins anglais
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Couvent des Bénédictins anglais

Le couvent des Bénédictins anglais est un ancien monastère parisien fermé en 1793 dont les bâtiments préservés abritent actuellement l’école de musique Schola Cantorum au 269, rue Saint-Jacques.

Historique

Une communauté de six bénédictins anglais de l’abbaye de Westminster, fuyant les persécutions que subissent les catholiques, venue en France en 1615, s’installe en 1640 dans trois maisons achetées par le père Gabriel Gifford, archevêque de Reims. Les religieux soutenus par Anne d’Autriche rachètent ces bâtiments en 1651, en font construire d'autres de 1674 à 1677. L'église dédiée à saint Edmond, dont la première pierre est posée le par Marie-Louise d'Orléans, est achevée en 1674.

Le roi catholique exilé d’Angleterre Jacques II y résida et y fut enterré en 1701 dans une chapelle attenante à l'église. Ses enfants et plusieurs membres de sa famille y reposèrent à ses côtés.

Le monastère, prospère au XVIIIe siècle, est le refuge des Stuarts et des aristocrates catholiques anglais. Le tombeau de Jacques II est un lieu de pèlerinage. Le couvent est également le point de départ de missions en Angleterre.

Le monastère est fermé en 1793, les religieux étant considérés comme ennemis de la République, et la sépulture de Jacques II est profanée. Les locaux sont utilisés comme prison puis sont mis en vente comme bien national mais le prix n’ayant pas été payé par l’acquéreur, les immeubles restent disponibles et sont remis en 1803 à un institut britannique réunissant les bénédictins anglais, le séminaire irlandais et le collège écossais. Depuis cette date, l'abbaye reste la propriété des « évêques catholiques de la nation anglaise » sous la tutelle de l'État français.

Au cours du XIXe siècle, les bâtiments furent utilisés successivement par une manufacture de coton, par l'École polytechnique, par une école de Marine et par diverses institutions religieuses. La Schola Cantorum est installée dans l’ancien couvent depuis 1903[1],[2].

Architecture

Le petit pavillon bas à gauche, donnant sur rue, date de 1785. Cette construction est le premier élément d’un projet de reconstruction du couvent du prieur Walker qui ne put être poursuivi en raison des évènements.

Le bâtiment parallèle à la rue dans la première cour est celui de l'ancienne chapelle établie au premier étage. Le portail à colonnes corinthiennes donnait accès par un escalier extérieur disparu à un petit oratoire à pilastres où était exposé le tombeau de Jacques II. La salle de concert se trouve à l’intérieur de la chapelle qui a été aménagée en plusieurs niveaux pour les besoins de l’école de musique sous la voute cintrée qui subsiste au niveau supérieur.

La deuxième cour derrière l'église est entourée de deux bâtiments perpendiculaires à celle-ci. Celui du nord date du XVIIe siècle, l’autre est un pavillon de style rocaille construit sous Louis XV par l’architecte Claude-Louis d'Aviler. La façade comporte des mascarons sculptés et des appuis de fenêtre en ferronnerie exceptionnels[3]. À l’intérieur, un escalier avec une rampe en fer forgé donne accès à un salon de style Louis XV avec des boiseries, une cheminée de marbre, un des plus beaux de ce type conservé à Paris.

L’ensemble est inscrit aux monuments historiques depuis 1961[4],[5].

Notes et références

  1. Georges Daumet, « Notices sur les établissements religieux anglais, écossais et irlandais fondés à Paris avant la Révolution [compte-rendu] », Revue d'histoire de l'église de France,‎ , p. 686-688 (lire en ligne).
  2. Notice affichée dans la Schola Cantorum.
  3. Michel Gallet, « Quelques étapes du rococo dans l'architecture parisienne », Gazette des beaux-arts,‎ , p. 171
  4. « Monastère des Bénédictins anglais à Paris 5e arrondissement », notice no PA00088480, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin : guide historique et architectural, Paris, Éditions Hoëbecke, , 327 p. (ISBN 2-84230-067-X), p. 290-291.

Annexes

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Articles connexes

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