Le couvent des Bénédictines à Châtillon-sur-Seine est un couvent du XVIIe siècle, aujourd’hui désaffecté, situé dans la commune française de Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or. En 1820, le bâtiment devient l’hôtel de ville de la commune et siège de la sous-préfecture. À la suite de la disparition de l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine en 1926, il perd cette dernière fonction.
Localisation
L’hôtel de ville et ancien couvent se trouve en centre-ville, place de la Résistance[1].
En 1619 saint François de Sales fait transférer le couvent à Châtillon-sur-Seine, afin de rétablir la discipline dans la communauté. La réforme est adoptée en 1641 suivie de l’arrivée de religieuses de l'abbaye Notre-Dame du Val-de-Grâce deux ans plus tard[3]. Après le passage de Louis XIV en 1650, de nouveaux bâtiments sont édifiés au cours du troisième quart du XVIIe siècle grâce à la générosité de la reine mère Anne d'Autriche[3],[4]. D'après Bouchu les travaux étaient encore en cours en 1666[3] et ils ont été probablement arrêtés par le décès de la reine la même année[3]. Les corps de bâtiment sud-ouest et sud-est qui devaient fermer la cour carrée n’ont ainsi jamais été construits[3].
A la Révolution, le couvent est vendu comme bien national le 12 messidor de l’an V à Étienne Ligerot[3]. Le , le bâtiment est acheté par la municipalité et le département pour devenir l’hôtel de ville de la commune et siège de la sous-préfecture de l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine[3].
Le bâtiment est transformé avec le percement de nouvelles fenêtres à l’identique dans les façades ouest et sud du corps de bâtiment nord. En 1826, dans le cadre de l’aménagement du nouveau quartier Marmont, la clôture et les dépendances de l’ancien couvent sont démolis. Cela permet de transformer l’étroite rue des Bénédictines en une large voie, l’actuelle rue du Président-Carnot, aboutissant à la place Marmont. Une galerie conduisant à une nouvelle porte d’entrée, encadrée de colonnes, est alors ajoutée à la façade de l’hôtel de ville donnant sur la rue[3].
À la suite de la disparition de l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine en 1926, le bâtiment perd sa fonction de siège de la sous-préfecture mais conserve celle d’hôtel de ville[3].
1601-1657 : Rose Le Bourgeois de Crépy : transfert à Châtillon en 1619.
1657-1663 : Jeanne II Marguerite de Chauvigny de Saint-Agoulin
1663-1684 : Louise Legay de Sainte-Anne
1684-1695 : Nicole Philippe
1695-1710 : Marie Ier Anne-Angélique d’Estrades de Campagnac
1710-1715 : Gabrielle I de Boudernaut de L’Abadie
1715-1725 : Marguerite II de Riel
1725-1757 : Anne II Jeanne de Migieux de Sainte-Geneviève
1757-1773 : Gabrielle II de Langheac de Coligny
1773-1780 : Marie II Anne-Françoise de Tilly de Blaru
1780-1790 : Marie III de Mesmes d’Arvaux
Architecture
L’édifice présente un plan en L à la suite de la non construction des deux ailes restantes devant former un bâtiment carré à cour intérieure.
Les façades et les toitures ainsi que les boiseries de la petite pièce à l’extrémité nord-ouest du premier étage sont inscrites aux Monuments historiques[4].
Le côté rue, photographie prise entre 1910 et 1914.