Sante Spessotto est né le , dans une famille d'agriculteurs à Mansuè. Il entre chez les franciscains à 12 ans, où il fait sa profession religieuse sous le nom de Frère Cosma. Ordonné prêtre le , il manifeste à ses supérieurs son désir d'être missionnaire en Chine. À cause de la guerre civile qui mène les communistes au pouvoir, son projet échoue. En 1950, Cosma Spessotto est envoyé en mission au Salvador.
Il prend en charge la communauté chrétienne de San Juan Nonualco. À partir de rien, il construit une église paroissiale, fait le catéchisme en plein air, organise une école et un lieu de formation professionnelle pour les agriculteurs. Cosma Spessotto est très aimé de la population, du fait de sa disponibilité envers tous.
Lorsque la guerre civile éclate dans les années 1970, il prêche la paix et condamne les atrocités commises par les deux camps. Malgré plusieurs menaces de mort, il travaille à ce que sa paroisse ne soit pas un lieu de haine. Un grand nombre de ses paroissiens sont toutefois tués lors des opérations de contre-insurrection. Il organise la solidarité et enterre chacune des victimes. Cosma Spessotto se prépare à mourir, et écrit quelques jours avant sa mort : « Le martyre est un don de Dieu, une grâce. Je suis prêt »[1].
Le , jour de la fête du Cœur immaculé de Marie, alors qu'il prie à genoux dans l'église avant de célébrer la messe, il est tué par un groupe de policiers. Avant d'expirer, il dit au prêtre qui lui administre les sacrements : « Je leur pardonne »[1].