Cornelis Huysmans, également connu sous les noms de Corneille Huysmans, Cornelius Huysmans et Huysmans de Malines (baptisé le à Anvers et mort le à Malines) est un peintre flamand, spécialiste des paysages. Il est un ancêtre de l'écrivain français Joris-Karl Huysmans.
Biographie
Formation
Cornelis Huysmans, est né de Hendrik Huysmans et de Catharina van der Meyden (parfois aussi appelée « Catharina van der Heyden »). À la suite de la mort prématurée de ses parents, il va étudier à Anvers dans l'atelier du peintre Gaspar de Witte. En 1674, à Maastricht, il va étudier auprès d'Adam François van der Meulen. Pour la poursuite de ses études, il s'installera entre 1675 et 1682 à Bruxelles. Il pu profiter de la présence de Jacques d'Arthois dans cette ville[1]. Il fut à la fois élève et assistant du maître. Durant cette période, il esquisse des paysages de Bruxelles, de la Meuse, de Dinant et de Namur pour d'Arthois.
Carrière
Au début de sa carrière seule, il travaille à Malines. Il y épousera Maria Anna Scheppers le 26 janvier 1682. De cette union va naître deux garçon. Un de ses fils, Pieter Balthasar Huysmans (1684-1706), sera élève de son père. À Malines, il entretint quelque rapport d'affaires avec Adam François Van der Meulen, pour lequel il peignit les arrière-plans de certains tableaux. Entre 1686 et 1688, il fit un séjour dans la capitale londonienne[2].
En 1688, il joint la guilde des peintres de Malines pour 24 florins. En 1690, il crée le retable «Le chemin d'Emmaüs» pour l’Église Notre-Dame-au-delà-de-la-Dyle de Malines. Entre 1706 et 1707, il quitte Malines pour Anvers. Il devient ainsi le maître de la Guilde locale de Saint-Luc (aussi appelée corporation, confrérie ou compagnie de Saint-Luc). Dans cette guilde d'Anvers comporte un très grand nombre de métiers artistiques. Dix ans plus tard, en 1716, il retourne travailler à Malines. Il fera ainsi jusqu’à son décès en 1727[3].
Œuvres
La composition des peintures de Cornelis Huysmans est presque toujours la même : des rochers et de grands arbres encadrant une trouée lumineuse vers l'horizon. Le critique d'art Émile Michel note : « En opposant les cassures éclatantes de ces roches calcaires, aux verts jaunâtres des végétations et au bleu savoureux des lointains, Huysmans a tiré un parti harmonieux de ces contrastes ; mais leur trop fréquente répétition donne à ses tableaux, dispersés dans les divers musées d'Europe, une apparence fâcheuse d'uniformité »[4]. Dans ses oeuvres, Cornelis renouvelle la conception flamande du paysage épique, une notion instaurée par Pierre Paul Rubens[5].
↑(en-GB) LIECHTENSTEIN The Princely Collections Vaduz-Vienna, « Forest Landscape with the Flight into Egypt », sur LIECHTENSTEIN. The Princely Collections, Vaduz–Vienna (consulté le )
Jean-Baptiste Descamps, « Cornille Huysmans », dans La Vie des peintres flamands, allemands et hollandois, avec des portraits gravés en taille-douce, une indication de leurs principaux ouvrages, & des réflexions sur leurs différentes manières, t. 3, Paris, Chez Desaint & Saillant, (lire en ligne), p. 241-244
Adolphe Siret, « Les Huysmans », Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie, t. XIII, , p. 174-182 (lire en ligne)
Emmanuel Neeffs, « Corneille Huysmans », Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéologie, t. XIV, , p. 24-40 (lire en ligne)