Le puy de Corent est partagé entre les communes de Veyre-Monton (où se trouve, au sud-ouest, le point culminant, à 621 m) et de Corent. La partie du plateau qui dépend de Corent, au nord-est, est plus petite et moins élevée (autour de 560 m) ; c'est sur cette partie que se trouve le site archéologique de l'oppidum de Corent.
Corent est un village de vignerons ; les vignes sont principalement situées sur le versant sud du puy. Il fait partie du vignoble des côtes-d'auvergne.
Transports
Le territoire communal est traversé par les routes départementales 96 (reliant Authezat au sud et Longues, village de la commune de Vic-le-Comte, au nord-est) et 786 (reliant le village de Soulasse, commune de Veyre-Monton, à la D 96)[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 828 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plauzat_sapc », sur la commune de Plauzat à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Corent est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Veyre-Monton[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (29,3 %), forêts (24,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), terres arables (6,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Histoire
Protohistoire et Antiquité (du Néolithique à l'époque gallo-romaine)
La commune de Corent abrite les restes d'un important oppidum gaulois, sur un site qui fut occupé dès le Néolithique. Au regard des fouilles effectuées[14], le site présente une longue occupation. Le Néolithique est représenté par un site palissadé et une sépulture collective un peu plus récente. L'âge du Bronze est abondamment illustré par des découvertes d'objets métalliques de toutes les étapes de cette époque et surtout par les vestiges d'une vaste agglomération datée de la fin de l'âge du Bronze final (Xe et IXe siècles), une des plus étendues que l'on connaisse en France. Cette agglomération rassemble de nombreuses habitations sur poteaux plantés et centrées sur un foyer en argile. Les fouilles ont permis d'observer régulièrement de petits dépôts volontaires (épingle, bracelet, os de faune), sans doute rituels, sous ces foyers. Après un court abandon, une nouvelle agglomération est aménagée vers 600 av. J.-C. Abandonnée à la suite d'un incendie, elle présente des vestiges bien conservés, en particulier des séries de vases écrasés en place qui constituent aujourd'hui le corpus le plus important connu pour la période. Puis le site ne fait plus l'objet que de fréquentations jusqu'à la fin du IIe siècle av. J.-C. Il semble que l'oppidum de Corent ait été alors la capitale des Arvernes avant Gergovie. Les fouilles récentes ont retrouvé les traces d'un important sanctuaire, avec certaines pièces exceptionnelles, telle une gravure représentant le sanctuaire en élévation, mis au jour en 2001[15]. Les découvertes archéologiques ont aussi confirmé les textes antiques sur les banquets et distributions organisées par les rois arvernes comme Luernios ou Bituitos. Les fouilles ont aussi mis en évidence, à proximité de la place se situant devant le sanctuaire, un habitat aristocratique présentant des signes de romanisation antérieurs à la conquête. Des travaux d'aménagement du site ont entraîné en la découverte d'un trophée gaulois révélant des umbo de bouclier, une cotte de mailles et des éléments d'une enseigne militaire. L'équipe de Matthieu Poux, de l'université Lumière-Lyon II, a mis au jour les restes d'un bâtiment constitué de gradins en bois d'une vingtaine de mètres de diamètre, construit entre le IIe et le Ier siècle av. J.-C. Cet édifice, construit sur le modèle du bouleutérion grec, avec son parterre central en U entouré de gradins pourrait être la salle de réunion du Sénat gaulois évoqué par Jules César[16].
En , un important ensemble de silos à grains est découvert, également par l'équipe de Matthieu Poux[17].
Époque moderne et contemporaine
Le village actuel de Corent s'installe à cet endroit au Moyen Âge. Il dépend de la paroisse voisine d'Authezat.
À la Révolution, Corent est rattaché aux Martres-de-Veyre et ne devient une commune autonome qu'en 1875.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Clermont-Ferrand, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[10].
Le conseil municipal de Corent, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[21] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[22]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. La totalité des quinze candidats en lice est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 44,81 %[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 764 habitants[Note 4], en évolution de +7,76 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ruines du donjon de Chalus-les-Bussières (attesté au XIIIe siècle).
Ancien moulin de Chazeron (bâtiment cylindrique).
Église.
Croix de Saint-Verny.
Grottes de Corent (habitat troglodytique) : deux grottes creusées dans la falaise qui domine le village ; la plus grande a été aménagée avec des éléments maçonnés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Veyre-Monton comprend trois villes-centres (Les Martres-de-Veyre, Mirefleurs et Veyre-Monton) et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑[Poux et al. 2005] Matthieu Poux, Matthieu Demierre, Magali Garcia et Guillaume Verrier, « Une esquisse de sanctuaire gaulois », L'Archéologue / Archéologie nouvelle, no 76, , p. 52-55.
↑M. Poux et al., « Corent, rapport de fouilles », 2011.
↑« Sectorisation », sur puy-de-dome.fr, Conseil départemental du Puy-de-Dôme (consulté le ). Taper « CORENT » dans le formulaire de saisie.
↑Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, « Sectoriation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], sur ac-clermont.fr, Académie de Clermont-Ferrand (consulté le ), p. 5.