La coppa (ou capocollo) est une salaison typique du nord de l'Italie[1], du Tessin et des Grisons italophones en Suisse[2] et de Corse en France, élaborée à partir du muscle cervical de porc allant du cou à la quatrième ou cinquième côte de l'épaule ou du cou de porc, désossé, salé, séché et affiné.
Après une période de 6 mois de maturation (et quelquefois davantage), le produit fini se présente sous forme cylindrique et d'un poids égal ou supérieur à 1,5 kg. À la découpe, la tranche est de couleur rouge veiné de blanc rosé.
Terminologie
Cette salaison est généralement appelée capocollo ou coppa. Ce nom est un composé des mots capo (« tête » et collo (« cou »). Les termes régionaux sont capicollo (Campanie et Calabre) et capicollu (Corse).
Dans sa production, la coppa est d'abord légèrement assaisonné souvent avec du vin rouge et parfois du vin blanc, de l'ail et une herbe aromatique et des épices qui diffèrent selon la région. La viande est ensuite salée (et était traditionnellement massée), farcie dans un boyau naturel et suspendue jusqu'à six mois pour durcir. Parfois, l'extérieur est frotté avec du paprika chaud avant d'être suspendu et séché.
La coppa de Corse se fait avec la race de porc nustrale, typique de l'île.
La coppa est appréciée pour sa saveur délicate et sa texture tendre et grasse et est souvent plus chère que la plupart des autres salaisons. Dans de nombreux pays, elle est vendue comme aliment gastronomique.
Utilisation
Elle est généralement tranchée fin pour être utilisé dans les antipasti ou les sandwichs tels que le muffuletta, le sandwich sous-marin italien et le panini, ainsi que certaines pizzas italiennes. Elle est aussi dégustée avec un ciambellino, au petit déjeuner le matin de Pâques.
En Corse, elle se déguste souvent à l'apéritif ou dans des sandwichs.
Variétés
Trois variétés particulières, la Coppa Piacentina et la Coppa di Calabria et la Coppa de Corse, ont le statut d'appellation d'origine protégée en vertu de la politique agricole commune du droit de l'Union européenne, qui garantit que seuls les produits véritablement originaires de ces régions sont autorisés dans le commerce en tant que tels[9],[10].
↑(en) Steven R. Schirripa et Charles Fleming, The Goomba Diet: Living Large and Loving It, Crown Publishing Group, , 126 p. (ISBN9780307353030, lire en ligne).
↑(en) Laura Mosiello et Susan Reynolds, The Portable Italian Mamma: Guilt, Pasta, and When Are You Giving Me Grandchildren?, Simon and Schuster, , 144 p. (ISBN9781440520396, lire en ligne).
↑(en) Commission Implementing Regulation (EU) No 582/2014 of 28 May 2014 entering a name in the register of protected designations of origin and protected geographical indications (Coppa de Corse/Coppa de Corse — Coppa di Corsica (PDO)), (lire en ligne)
François-Régis Gaudry avec Alessandra Pierini, Stephane Solier, Ilaria Brunetti, On va déguster l'Italie, Vanves, Marabout, , 464 p. (ISBN978-2-501-15180-1).
Christiane Schapira, La Bonne Cuisine corse, Paris, Solar, (ISBN2263001778).