À Garrison, dans le New Jersey, les policiers new-yorkais font régner la loi — leur loi. Cette ville de banlieue, surnommée « Cop Land », sert de cité-dortoir aux policiers du NYPD.
Freddy Heflin, le shérif local, a toujours rêvé d'être des leurs, mais il est sourd de l'oreille droite. On lui accorde tout juste le droit de régler la circulation ! Jusqu'au jour où Murray Babitch, un jeune officier de police surnommé « Superboy » commet une bavure. Refusant de laisser plonger leur collègue, les résidents le couvrent et le font « disparaître » en laissant croire qu’il a sauté d’un pont pour se suicider. Son corps n’ayant, évidemment, pas été retrouvé, ses obsèques sont organisées avec son seul uniforme dans le cercueil.
La tension monte lorsque Moe Tilden des Affaires Internes est dépêché sur place. Il soupçonne rapidement la mise en scène policière et s'efforce de rallier Freddy à son enquête. Fatigué et résigné, celui-ci adopte une attitude passive. Entre la femme dont il est secrètement amoureux, les hommes qu'il admire et la justice dont il est le représentant, le shérif se retrouve en plein dilemme.
Freddy choisit d'être un bon flic de quartier. Son infirmité lui interdit d'intégrer le prestigieux NYPD. Il vole les dossiers Garrison que le maire mafieux vient de classer avec les nombreux meurtres, non élucidés, d'officiers et autres opposants à la mafia. Freddy apprend l'enlèvement par les flics ripoux du jeune policier "Superboy". Il décide de le sauver des flics soumis à Ray Donlan, un ancien flic du NYPD devenu boss de la mafia qui dirige "Cop Land" à Garrison. Freddy libère Superboy de Ray Donlan et de ses hommes de mains mafieux qu'il tue en état de légitime défense. Il passe ensuite le pont de Garrison et atteint le NYPD de New York pour remettre Superboy au lieutenant Moe Tilden, des services internes d'inspection de la police de New York, qui n'arrivait pas à inculper Ray Dolan et les flics de Garrison et qui lui avait demandé son aide. Le jeune flic Superboy témoigne ensuite en procès contre les mafieux de Garrison dont il dévoile les meurtres perpétrés à partir des dossiers du shérif Freddy Heflin qui l'a sauvé d'une mort programmée et qui peut prouver les meurtres impunis.
Fiche technique
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Pour le rôle du shérif Heflin, Sylvester Stallone a grossi de vingt kilos. Plusieurs acteurs comme John Travolta, Tom Hanks, Gary Sinise et Tom Cruise ont été sollicités pour interpréter le rôle. Même Ray Liotta, qui joue dans le film, voulait l'incarner alors que Stallone voulait interpréter le rôle finalement tenu par Liotta[5]. Al Pacino était envisagé pour le rôle Ray Donlan mais déclina l'offre.
Arthur J. Nascarella, qui joue Frank LaGunda et le père William Kalaidjian, qui "préside" les obsèques dans le film, ont réellement travaillé avec les services du NYPD.
En raison du budget assez restreint, les acteurs ont considérablement réduit leur cachet, quasiment au minium requis par la SAG-AFTRA[réf. nécessaire].
Copland a rencontré un succès critique dans les pays anglophones : le site Rotten Tomatoes lui attribue 71 % d'avis favorables dans la catégorie All Critics, sur la base de 59 commentaires et une note moyenne de 6.5⁄10 et 72 % d'avis favorables dans la catégorie Top Critics, sur la base de 18 commentaires et une note moyenne de 6.1⁄10[9], tandis que le site Metacritic lui attribue un score de 64⁄100, sur la base de 21 commentaires[10].
Box-office
Le film démarre à la première place du box-office américain pour son premier week-end à l'affiche, avec un total de 13 510 482 $ dans une combinaison moyenne de 2 233 salles[11], mais perd 45,8 % d'évolution en recettes le week-end suivant avec 7 318 628 $, soit un cumul de 27 422 053 $[11]. Finalement, Copland engrange 45 millions de dollars de recettes aux États-Unis, score correct au vu de son budget de 15 millions et rapporte 18,8 millions de dollars à l'étranger, faisant un cumul de 63,7 millions de dollars au box-office mondial.
En France, Copland a atteint le demi-million d'entrées sur le territoire, dont 184 214 entrées à Paris[12].
Sur le marché vidéo, Copland est d'abord sorti en VHS le en France[14] et le aux États-Unis[15], puis fut distribué en DVD en édition simple le en région 1[16] et le en région 2[17]. La version dite director's cut est sorti en DVD le en région 1[16] et le [18] en région 2. Cette version comprend le film avec le montage du réalisateur différent de celui sorti en salles, avec onze minutes supplémentaires et des bonus (making of, scènes coupées, commentaire audio et comparaison storyboard/film), qui n'étaient pas présents sur les éditions simples. En région 2, le film est réédité le par Studio Canal, qui a racheté le catalogue DVD de Miramax, en reprenant la version director's cut et sort pour la première fois en Blu-ray le , contenant la version cinéma et la version du réalisateur et les bonus de la director's cut[19].
Copland a permis de montrer Sylvester Stallone dans un contre-emploi à la fois physique, prenant 18,1 kilos pour le rôle, mais aussi artistique, en lui laissant mettre en valeur ses talents d'acteur. Le film fait un score correct au box-office et rencontre un bon accueil critique, la plupart saluant la performance de l'acteur. Mais en 2008, Stallone, ayant du mal à obtenir des rôles pendant huit ans, avoua que Copland avait fait du mal à sa carrière en raison des chiffres en deçà des attentes élevées qui avaient été fixées et des hésitations pour savoir s'il sortirait des films d'action pour interpréter des rôles plus dramatiques. L'acteur décrit cela comme « le début de la fin, pendant huit ans »[n 1].
Certains personnages (au nombre de 9 au total) de la série HBO Les Sopranos jouent également dans Copland. S'y trouvent ainsi : Carmela Soprano, Artie Bucco, Paulie Gualtieri, Gloria Trillo, Phil Leotardo, David Scatino, Carlo Gervasi, Frank Cubitoso, et Beansie.