L'exécution de l'œuvre dure un peu moins de 21 minutes[4].
Titres
Le titre Contrerimes est emprunté à Paul-Jean Toulet, dont le musicien avait mis en musique le poème en contrerimes « Toute allégresse a son défaut » en 1925[5] — et, « de même que Debussy qui prit le mot Nocturnes pour ce qu'il "contient d'impressions et de lumières spéciales", Delage semble avoir choisi des titres qui cristallisent en un mot ou une expression courte le propos essentiel de chacune des pièces[6] ».
Composition
Il est très difficile de dater précisément la composition des Contrerimes de Maurice Delage : sur la partition imprimée, les trois pièces sont datées d'« Auteuil », où le compositeur habitait depuis 1925[7], du (Nuit de Noël)[8], du (Rêves)[9] et du (Danse)[10]. Cependant, il semble que cette version pour piano seul « fut composée en 1925-1926, donc antérieurement au voyage que fit le musicien en Espagne, en compagnie de Roland-Manuel[11] ».
L'accueil de la critique est, dans l'ensemble, favorable : Émile Vuillermoz« admire surtout cette sorte de sensibilité de timbres, si curieuse et si personnelle qui permet à Maurice Delage de nouer entre les instruments les plus différents de mystérieuses correspondances[14] ». Florent Schmitt partage cette opinion, trouvant l'orchestre« à l'avenant, tout scintillant de fantaisie et d'impondérable souplesse, avec de ces sonorités particulières à Delage, issues de décalages d'accords, d'accouplements de timbres divinement incestueux[15] ».
Pour Paul Dambly, « tout est ici allusion furtive, irisation, mirage et l'impression, lors même que l'analyse hésite, demeure exquise[16] ». Cet art subtil ne plaît pas à tous — ainsi, Jacques Janin fustige l'œuvre, dont le titre « n'a aucun sens », et dénonce « un musicien précieux et timoré […] pour qui la musique est un passe-temps de boudoir[17] ».
Florent Schmitt considère que les Contrerimes« parachèvent de l'unité qui lui manquait une demi-douzaine, pas plus, de quasi-chefs-d'œuvre dont la qualité rachète, de loin, la quantité[15] ». Il est vrai que Schmitt, ami de longue date[18],[19] et dédicataire du troisième des Quatre poèmes hindous[20], « fait souvent patte de velours pour parler de telle ou telle partition de Pierre-Octave Ferroud, Maurice Delage, Jacques Ibert » et d'autres compositeurs avec lesquels il entretient de bonnes relations[21].
Analyse
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Philippe Rodriguez, Maurice Delage : La solitude de l'artisan, Genève, Éditions Papillon, coll. « Mélophiles », , 159 p. (ISBN2-940310-08-4, BNF38913259)
Articles
Paul Dambly, « Maurice Delage, Contrerimes », Le Petit Journal,