Constant Paillard-Ducléré, né le , mort le à Laval, est un maître de forges et homme politique français, maire d'Olivet, député de la Mayenne de 1817 à 1839 et l'un des plus riches propriétaires de la région.
Il est originaire d'une famille lavalloise qui se titrait avant la Révolution française des surnoms de Villamis, de la Houissière, du Cléré et du Bignon.
Il est le fils de François Paillard-Ducléré[1],[2].
Il prit d'abord à ferme avec son frère et plusieurs associés puis acquit du prince de La Trémoïlle, le 21 avril1818 les forges de Port-Brillet et leurs dépendances en bois, étangs, etc.
Il est désigné comme un des Grands notables du Premier Empire du département de la Mayenne[3].
Vie politique
Il n'entra dans la vie politique qu'à la seconde Restauration[2], ayant été élu député du grand collège de la Mayenne, aux élections législatives de 1817, par 465 voix (824 votants, 1 273 inscrits), contre 324 à M. de Hercé. Réélu aux élections législatives de 1819, par 610 voix (970 votants, 1 367 inscrits), il siégea d'abord au côté gauche, puis vota avec la droite pour les nouvelles lois contre la liberté de la presse et la liberté individuelle, et pour la réforme électorale[4]. Il quitte le parlement au renouvellement de 1824.
Il fut élu[4] en remplacement de M. de Farcy décédé, par 125 voix (246 votants, 275 inscrits), contre 101 voix au marquis de Préaulx, et lui renouvela successivement son mandat :
Après avoir prêté serment au gouvernement de Louis-Philippe, M. Paillard-Ducléré approuva les lois de septembre et de disjonction, et soutint surtout le Gouvernement Louis Mathieu Molé, dont son gendre, Camille de Montalivet, faisait partie, contre la coalition[4].
Pendant cette période, il laisse la direction de l'établissement métallurgique de Port-Brillet à son frère cadet qui lui écrit quotidiennement. Cette correspondance est conservée aux archives de la Sarthe. Leur clientèle était principalement de la région Domfront-Tinchebray.
Il se disait l'obligé de ceux qui lui confiaient leurs réclamations. Son fils Constant-Louis Paillard-Ducléré, député de la Sarthe, et le comte de Montalivet, son gendre, assistaient à sa sépulture, à Port-Brillet[2].
Notes et références
↑Sieur du Cléré (Argentré), né en 1746, marié en 1776 à Thérèse-Joséphine Morin, à la fois notaire, marchand drapier et fermier des octrois, vérificateur du scrutin aux élections du 22 mars 1789, refusa la charge de juge-consul. Il s'opposa, dit-il, aux cabales de la famille Enjubault, se lava victorieusement d'accusations de malversations dans les comptes de l'octroi, passa un grand nombre d'actes de vente des biens nationaux que ses collègues refusaient de faire, signa l'adresse au roi avec les bourgeois de Laval en 1792 et fut arrêté comme suspect le 24 mars 1793. Il fait valoir dans une pétition à Joseph François Laignelot pour recouvrer la liberté, que sa femme a sauvé la vie à plusieurs républicains lors du passage des Vendéens. Il fut élargi le 25 juin 1794, « assez puni par la détention et par la loi du maximum qui l'a presque ruiné ». Sur sa tombe, dans le cimetière d'Olivet, on lit : Ci-gît M. François Paillard-Ducléré, né à Laval le 9 janvier 1746, décédé aux forges du Port-Brillet, commune d'Olivet, le 21 octobre 1821. Au meilleur des pères, ses enfants reconnaissants.