Écrit entre les compositions de la deuxième et troisième des Paraboles pour orchestre H. 367, ce cinquième concerto est une œuvre lyrique, « un fascinant mélange de fraîcheur bohémienne et de plasticité sonore italienne »[1]. Comme le remarque Guy Erismann un monde sépare cette nouvelle composition du quatrième concerto pour piano et orchestre « sans qu'il soit possible de (la) déprécier »[4]. Composé pour grand orchestre symphonique, l'œuvre se divise en trois mouvements pour une durée approximative de vingt-cinq minutes.
Le premier mouvement Poco allegro risoluto « est dynamique, vigoureux et coloré, privilégiant des motifs d'inspiration tchèque »[4].
Le vaste Poco andante qui s'ouvre sur des accords mystérieux, d'« un calme merveilleux » laisse au piano le soin de broder une mélodie d'« une simplicité schubertienne » (schubertscher Schlichtheit)[1] ponctuée de temps à autre par des intermèdes de conflits intérieurs.
↑Son sous-titre de « Fantasia concertante » est mentionné pour la première fois dans une lettre du 6 juillet 1958 adressée par Martinů à Margrit Weber, mais comme le précise Harry Halbreich, il « est difficilement applicable à la forme de l’œuvre » qui s'apparente davantage par ses trois mouvements à une structure classique [1],[2]
↑Le premier mouvement Poco allegro risoluto est terminé le 12 novembre 1957 tandis que le deuxième mouvement Poco andante est achevé le 5 décembre 1957[3].