Comme de nombreux sites de ces Jeux olympiques, la plupart des équipements du complexe ont ensuite été laissés à l'abandon[2],[3]. Finalement, l'ensemble du site de l'ancien aéroport est vendu par l'État en [4] pour une somme de 915 millions d'euros[5]. Il accueille un temps un camp de réfugiés[6] avant d'être finalement détruit entre 2021[7] et 2023.
Les sites olympiques
Centre olympique de canoë-kayak
Les épreuves de canoë-kayak se sont déroulées au centre olympique de canoë-kayak du 17 au . Le centre regroupe un parcours de compétition, un parcours d'entraînement et un lac d'échauffement. La surface des plans d'eau est de 27 000 mètres carrés et le centre occupe une superficie totale de 288 000 mètres carrés. La capacité totale est de 7 600 places. La construction s'est achevée le et le site a ouvert officiellement le [1].
Centre olympique de hockey
Les rencontres de Hockey sur gazon se sont jouées au centre olympique de hockey du 14 au . Il regroupe deux terrains de hockey-sur-gazon. Le plus grand a une capacité de 7 200 places. Le plus petit peut accueillir 2 100 spectateurs. La construction s'est achevée le et le site a ouvert officiellement le [1].
Lors des jeux paralympiques de 2004, les tournois de football à 5 et de football à 7 se sont joués sur ces terrains.
Centre olympique de baseball
Le centre olympique de baseball regroupe deux stades de baseball. Il a accueilli le tournoi de baseball du 15 au . Le premier stade a une capacité de 8 700 places. Le second stade peut accueillir 4 000 spectateurs. L'ensemble a été achevé le et a ouvert officiellement le [1].
Lors des jeux paralympiques de 2004, les épreuves de tir à l'arc handisport se sont tenues dans ces deux stades.
Stade olympique de softball
Le stade olympique de softball a accueilli le tournoi de softball du 14 au . Il a une capacité de 4 800 places. Deux terrains d'échauffement se situent à côté de l'enceinte. La construction s'est achevée le et le stade a ouvert officiellement le [1].
La Salle des sports d'Helliniko du complexe est une enceinte située à côté de la salle d'armes. La salle a accueilli le premier tour des tournois de basket-ball, la phase finale des tournois de handball ainsi que le tournoi de rugby-fauteuil.
Pour les rencontres de basket-ball, la capacité est de 15 000 places. Pour le handball, 13 500 spectateurs peuvent assister aux rencontres. Les travaux se sont achevés le et la salle a ouvert officiellement le .
Par la suite, les niveaux supérieurs furent fermés et la capacité réduite à environ 8 500 places.
Salle d'armes
La salle d'armes, située à côté de la salle des sports, a accueilli les tournois d'escrime du 14 au . Lors des tours préliminaires, la capacité était de 3 800 places. Elle est passée à 5 000 places pour les phases finales[1].
Faute d'entretien, et à la suite de la crise économique qui secoue le pays, le site se détériore rapidement[8]. Malgré les 6 à 27 milliards d'euros investis pour ces olympiades[9], et les 100 millions annuels prévus pour leur entretien[10], La plupart des installations du site d'Helliniko sont abandonnés (le parcours de kayak n'est plus utilisé en 2012, les bassins sont vides). Les Jeux olympiques de Londres en 2012 ont donné l'occasion à plusieurs journalistes de faire des reportages sur les anciens sites de 2004. Tous soulignent l'état de dégradation et l'abandon de certaines infrastructures. Le site d'Helliniko est sans doute le plus touché (le complexe olympique d'Athènes est, lui, encore régulièrement utilisé)[11]. Les équipements construits en 2004 n'avaient pas été pensés et conçus pour l'utilisation qui allait en être faite après les jeux olympiques. Les organisateurs des jeux d'Athènes n'ont pas voulu utiliser des structures provisoires, et se retrouvent donc désormais avec des structures pérennes surdimensionnées et non utilisées. D'autant que la Grèce est l'un des plus petits pays à avoir organisé des Olympiades d'été. Enfin, vu le nombre très réduit de pratiquants de certaines disciplines sportives dans le pays, certaines installations se sont révélées inutiles ou disproportionnées (softball, baseball, ping-pong ou hippisme par exemple)[12]. Dès 2011, le gouvernement Grec souhaite se détacher de la majeure partie du site de l'ancien aéroport et le met en vente[13].
↑(en) Steven Bloor, « Abandoned Athens Olympic 2004 venues, 10 years on – in pictures », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
↑David Garcia, « Quand l’olympisme ne fait plus rêver – Pertes publiques et gains privés à Athènes », Le Monde diplomatique, , p. 22-23 (lire en ligne, consulté le ).
↑Louise Morice, Athènes 2004, le village olympique : reflet des problèmes économiques, sociaux et urbains de la Grèce d’aujourd’hui (mémoire de l'École Nationale d’Architecture de Nantes), , 131 p. (lire en ligne), p. 44-47