Dès la fin du XIXe siècle, on assiste à la création de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) par Léopld II, roi des Belges et souverain de cet état. Cette société entame la prospection du plateau katangais et mène d’interminables palabres avec le roi local M’Siri. La spécifité géologique du Katanga devint une évidence : nulle part ailleurs il n’y avait autant de minerais exploitables immédiatement à des conditions presque idéales.
Cela est dû au fait que cette région était enclavée au centre du continent africain et peu habitée.
Les minerais pouvaient être exploités rapidement à frais raisonnables mais le transport de ceux-ci restait un problème.
Trois possibilités s'offrent alors:
via l’Afrique du Sud et le réseau ferroviaire qui se terminait en Rhodésie du Nord ;
C’est ainsi que dès le début du XXe siècle se constitua un ensemble de sociétés constituées en partenariat avec l’E.I.C. et auxquelles étaient confiées l’exploitation des terres et de leur sous-sol mais aussi de la logistique qui en découlait : il fallait à tout prix désenclaver le Katanga,organiser le transport des marchandises nécessaires à la construction de l’infrastructure et rendre possible l’exportation de la production locale vers les pays industrialisés.
Le réseau des Chemins de Fer du Katanga allait se constituer sur une dorsale congolaise, en provenance de la Rhodésie, de Sakania à Elisabethville-Bukama-Kamina-Luluabourg-Port Franqui.
Avec deux ramifications : l’une à partir de Tenke vers l’Angola –Dilolo- pour rejoindre le Chemin de Fer du Benguela (C.F.B.), jusqu’au port de l’Atlantique Lobito ; l’autre ; beaucoup plus tard, vers Albertville pour faire la jonction avec la Compagnie de Chemin de Fer du Congo Supérieur et des Grands Lacs(C.F.L.).
En 1906, la création de l’Union Minière du Haut Katanga (U.M.H.K.), de la Forminière et de la Compagnie du Chemin de Fer du Bas-Congo au Katanga (B.C.K.) doivent assurer l’exploitation, la gestion et l’acheminement des marchandises du plateau Katangais.