Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Sarrampion et par un autre cours d'eau.
Cologne est une commune rurale qui compte 920 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Colognais ou Colognaises.
Le Sarrampion, d'une longueur totale de 25,4 km, prend sa source dans la commune de Monferran-Savès et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gimone à Maubec, après avoir traversé 14 communes[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Anne à 3 km à vol d'oiseau[9], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,2 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Cologne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (80,9 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (5,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Cologne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 321 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 321 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2018. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2003, 2007, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
Toponymie
À l'instar de nombreuses autres villes neuves fondées à la même époque (« bastides »), Cologne emprunte son nom à une ville prestigieuse, Cologne en Allemagne, comme gage du succès de son développement[21]. L’hypothèse selon laquelle la ville aurait été une colonie romaine nommée Colonia alba ne repose sur aucune base sérieuse. Elle est mentionnée dans une vie de saint Clair d’Aquitaine, qui y aurait fait une halte dans son périple entre Albi et Lactora (Lectoure).
Histoire
La cité actuelle est une bastide fondée en 1284 par le sénéchalEustache de Beaumarchais, qui représentait le roi de France et le comte de Toulouse. Il l'a fondé en paréage avec le seigneur local, Otton, vicomte de Terride, sur la paroisse Notre-Dame-de-Sabolène. Aussitôt, le pal est dressé et les coutumes sont promulguées deux ans plus tard. Le plan de la bastide est caractéristique des bastides royales de plaine. La ville s'étire le long de deux axes perpendiculaires. On retrouve ce plan pour d'autres bastides fondées par le sénéchal Eustache de Beaumarchais : Mirande ou Pavie. Dans un rectangle à pans coupés s'inscrivent neuf îlots de forme carrée ou rectangulaire, la place occupant le centre[22].
Le maire de Cologne en 1767 est Jean-Guillaume Cavaré, et le juge Maître Bertrand Depié.
Conducteur de train, conseiller départemental suppléant
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 920 habitants[Note 2], en évolution de −0,11 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 527 personnes, parmi lesquelles on compte 77,2 % d'actifs (66,9 % ayant un emploi et 10,4 % de chômeurs) et 22,8 % d'inactifs[Note 4],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 358 emplois en 2018, contre 340 en 2013 et 336 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 356, soit un indicateur de concentration d'emploi de 100,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,1 %[I 11].
Sur ces 356 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 92 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 81,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,1 % les transports en commun, 10,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
82 établissements[Note 5] sont implantés à Cologne au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 6],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
82
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
10
12,2 %
(12,3 %)
Construction
10
12,2 %
(14,6 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
24
29,3 %
(27,7 %)
Activités financières et d'assurance
1
1,2 %
(3,5 %)
Activités immobilières
4
4,9 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
11
13,4 %
(14,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
16
19,5 %
(12,3 %)
Autres activités de services
6
7,3 %
(8,3 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,3 % du nombre total d'établissements de la commune (24 sur les 82 entreprises implantées à Cologne), contre 27,7 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
Ce village présente la particularité d'être situé à l'intersection de la Gascogne gersoise et de la Gascogne toulousaine, et donc de présenter des caractéristiques architecturales appartenant à ces deux catégories.
Comme les autres bastides, nombreuses dans le Gers, Cologne se distingue par sa halle médiévale située sur la place, elle-même particulièrement vaste. Elle date du XIVe siècle. Bâtie sur des piliers de pierre aux angles et de bois ailleurs, elle était le lieu d'accueil des foires et des marchés hebdomadaires. La halle entoure un bâtiment à colombage qui est surmonté d'un petit beffroi avec une couverture en poivrière. Ce beffroi abrite une cloche ancienne datée de 1607. Exemple très rare, des mesures à grain du XVe siècle taillées dans la pierre sont installées sous la halle. La halle est l'édifice le plus important de Cologne avec l'église.
L'église est, comme dans de nombreuses autres fondations du sénéchal Eustache de Beaumarchais, séparée de la place par un îlot d'habitation. L'église a été profondément remaniée. Toutefois, elle conserve quelques vestiges du XIVe siècle, notamment une partie de la façade ouest et nord et le petit portail latéral nord. L'édifice est surtout intéressant par son décor intérieur, par son mobilier et par son trésor : bel autel de style Louis XVI, grande pietà de bois doré du XVIIe siècle, croix de procession du XVIe siècle. La salle du trésor rassemble de très beaux objets liturgiques des XVIIe et XVIIIe siècles. L'église est répertoriée dans la base Mérimée[44].
La place est l'une des plus belles du Gers avec son ensemble de couverts magnifiquement restaurés. La place des bastides était, en effet, le plus souvent bordée par des galeries couvertes appelées cornières, ambans ou couverts. Ces lieux de passage, à l'abri du soleil et de la pluie offraient aux commerçants et aux artisans des avancées pour leur échoppes. La place doit être vaste comme à Cologne, car c'est un espace essentiel de convivialité. C'est aux côtés nord et sud que l'on trouve les plus anciens couverts. Ils sont à colombage et brique en fougère ou enduits, sur piliers de bois. Le mélange des matériaux utilisés pour la construction des bâtiments : bois, brique et calcaire, donne à cette place une âme bien particulière.
Parti : au 1er de sinople grillagé en filet d'or, au 2e de gueules à onze besants d'or rangés en trois pals de 5, 4 et 2 pièces ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or soutenues (d'une divise de gueules chargée) d'une épée d'argent, garnie d'or et posée en fasce.
Voir aussi
Bibliographie
Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. I : Arrondissement d'Auch, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 460 p. (ISBN2-9505900-7-1, BNF39151085)
Edmond Cabié, Privilèges de Cologne au XIVe siècle, Imprimerie de G. Foix, Auch, 1899 (lire en ligne)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )