Le collège Gilles de Trèves est un édifice situé à Bar-le-Duc dans le département de la Meuse en région Lorraine.
Fondé en 1573 par Gilles de Trèves, doyen de la collégiale Saint-Maxe, il avait pour but d'instruire les jeunes du Barrois. Tour à tour, collège jésuite, collège communal puis école pour filles, ce lieu d'enseignement a définitivement fermé ses portes en 2002.
En 1573, Gilles de Trèves, doyen de la collégiale Saint-Maxe, fait construire une institution pour éduquer les enfants de la ville et lutter contre les effets de la Réforme protestante. Le bâtiment est achevé en 1574 — 1576 selon d'autres sources[2] — mais n'ouvre ses portes aux enfants qu'en 1582, après la mort de son fondateur[3]. Dans son testament, Gilles de Trèves lègue l'institution à la ville de Bar-le-Duc[2].
Le lieu d'enseignement ferme définitivement en 2002[2].
De 2006 à 2008, l'aile nord du collège est restaurée pour un montant de 1,5 million d’euros. De 2010 à 2015, le reste de la structure et de l'extérieur du bâtiment est restauré à son tour[6].
Le bâtiment est organisé autour d'une cour intérieure bordée de deux galeries surmontées de balcons avec des balustrades de pierre sculptée aux motifs d'inspiration flamande[1],[2]. La façade sur jardin possède des fenêtres à meneaux dont l'une possède les armes du fondateur sur son fronton[4].
L'aile gauche du bâtiment est surmontée d'une charpente en bois de chêne[4]. La toiture possède des fenêtres jumelées aux frontons triangulaires[1], ainsi qu'un clocheton qui abrite deux cloches datant respectivement de 1628 et 1776[4]. Un cadran solaire sur une façade est visible depuis les remparts du château[7].
Le collège ne possède plus de mobilier d'origine excepté deux taques de cheminée[1].
La voûte du porche d'entrée est soutenue par des arceaux en pierre sculptée décorés de rinceaux de feuillages[4]. Une citation latine datant de 1831 exprime le souhait du fondateur[3] :
« Que cette demeure reste debout jusqu’à ce que la fourmi ait bu les flots de la mer et que la tortue ait fait le tour de la terre. »
↑ abcd et eJean-Pierre Harbulot (introduction) et al., Bar-le-Duc : Ville d'art et d'histoire, Bar-le-Duc, Serge Domini, , 160 p. (ISBN2-912645-57-3), p. 152
↑ abcdef et gJean-Luc Flohic (direction) et al., Les patrimoines des communes de la Meuse, t. 1, Paris, Flohic Éditions, coll. « Les patrimoines des communes de France », , 608 p. (ISBN2-84234-0744, BNF37193403), « Bar-le-Duc », p. 93.