La Collégiale Saint-Vivent de Braux connue aussi comme collégiale de Saint-Pierre-des-Liens est l'une des églises de la commune de Bogny-sur-Meuse, dans le département des Ardennes.
Histoire
L'édifice est une ancienne collégiale carolingienne. Elle date du IXe siècle et a été fondé par l'archevêque de Reims Ebbon[1] et est d'abord dédiée à saint Pierre. Ebbon accorde également à l'édifice les reliques de saint Vivent, neuvième évêque de Reims, dont la sainteté venait d'être consacrée par l’Église[2],[3] et de saint Panteleon, martyr du IIIe siècle dans la région de Carthage (Tunisie).
La présence des reliques de saint Vivent a été pendant quelques siècles à l'origine d'un pèlerinage et de propriétés miraculeuses attribuées à une fontaine[4]. Leur renommée est telle que le nom du titulaire saint Pierre est oubliée au profit du saint Patron saint Vivent.
Les travaux sont poursuivis par le successeur d'Ebbon, Hincmar[1]. Celui-ci dote la collégiale d'un chapitre de douze chanoines.
De 1604, sous le contrôle de la principauté de Château-Regnault, protestante, l'église est soumise à l'interdit par l'archevêque de Reims qui dépêche sur place son coadjuteur[5].
La nef et les bas-côtés datent du XVIe et XVIIe siècles et sont le résultat d'un remaniement de l'édifice.
Jusqu'à la Révolution, la paroisse est desservie par un chanoine. En 1790, l'archevêque de Reims érige Braux en doyenné. Après le Concordat, elle rejoint la circonscription du doyenné de Monthermé.
L'église et la crypte sont inscrits au titre de monuments historiques par arrêté du 23 août 1963[6].
Description
Son architecture est à plan absidial à une seule nef, avec un chœur et un transept de style roman enrichis fin XIIe siècle de voûtes sur croisées d'ogives et un chevet circulaire à sept côtés.
La façade datant du XVIIIe siècle est constituée d'une tour carrée, base d'un clocher octogonal, entourée d'un édifice de chaque côté. Elle a été reconstruite en 1775, en avant de l'église et six marches au-dessus de son niveau.
Le mur extérieur du chevet peut remonter à la fondation[7].
Étienne Cagniart, prêtre, prévôt du chapitre de Braux, il devient, en 1677, curé de Charleville ; il démissionne, au mois d'octobre 1688, doyen et chanoine de Saint-Pierre de Méziéres vers 1689-1692[10].
Pierre-Louis-Hector de Singly, prébendé du , prévôt du avec onze chanoines :
Nicolas Ledure, du ;
J.-Simon Guillemin du ;
Henry Grimblot, du ;
Jacques Hénon, du ;
J.-B. Ceddé ;
Henry Bourgeois, du ;
J. Duchesne, du ;
Martin Meugy, curé du ;
Vivent Migeon, du ;
Jean-André Froment du ;
Bibliographie
Dom Albert Noël, Notice historique sur le canton de Monthermé, Chaulnes, Res Universis, réédition de 1991 (ISBN978-2-87760-094-1 et 2-87760-094-7),
Abbé Simon, Braux, monographie de la paroisse, Éditions Floquet, ,
H Collin, Églises anciennes des Ardennes 1960, Office départemental du Tourisme des Ardennes,
P Bertrand, Revue historique ardennaise no XVIII, Société d'Études Ardennaises, ,
A. Gerhards, Dictionnaire historique des ordres religieux, Éditions Fayard, .
Cédric Roms et Patrice Bertrand, « La collégiale Saint-Vivent de Braux (08) à partir de ses fondations (IXe-XVIIIe s.). Premiers résultats de la fouille de son pourtour », dans Cédric Moulis, Archéologie de la construction en Grand Est, Nancy, Éditions universitaires de Lorraine, (ISBN978-2-8143-0607-3), p. 259-275[11].
Notes et références
↑ a et bF.X.Masson, Annales Ardennaises ou histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières, 1861 Ouvrage en ligne
↑Flodoard, Histoire de l'église de Reims (Historia ecclesiæ Remensis), réimprimée, avec une traduction en français, de M. Lejeune, par l'Académie de Reims, 1854 Ouvrage en ligne
↑Patrick Demouy, Genèse d'une cathédrale: les archevêques de Reims et leur église aux XIe et XIIe siècles, Éditions Guéniot, 2005