Au XIe siècle, les chanoines du chapitre de Saint-Symphorien érigent sur cette parcelle leur collégiale avec le cloître.
L'archevêque de Reims Arnoul (997-1021) ou l'archevêque Eble de Roucy (1021-1033) en serait le fondateur[3]. Elle abrite aussi une paroisse. Les chanoines disposent du chœur, les paroissiens de la nef. Les paroissiens et le curé prétendent avoir accès au chœur, revendication temporairement satisfaite à Saint-Symphorien comme à Saint-Timothée. Les chanoines de Saint-Symphorien s’en prennent en 1712 à « ces mutins de paroissiens, soutenus par le visage plat et mine mince de leur curé »[4].
Les fouilles archéologiques de 2006 ont mis au jour le cloître de la collégiale[7] et ont amené les chercheurs à émettre des doutes sur l’identité entre ce site et celui de l’église des Saints-Apôtres du IVe siècle[3].
Prévots
Le dignitaire pouvait porter le titre de prévôt ou de doyen.
Nicolas Chesneau (1521-1581), nommé en 1574, auteur d’un Manuel de la recherche ou antiquité de la foy en 1570 et de la traduction de L’Histoire de l’Église métropolitaine de Reims, par Flodoard, en 1580.
Chanoines
À l'origine, vingt prébendesdiaconales ont été fondées au sein du chapitre. En 1119, Raoul confirme que les chanoines ne sont justiciables que devant l'abbé ou le doyen. En 1195, un acte de Guillaume de Champagne prévoit que trois de ces prébendes deviennent sacerdotales, leurs titulaires devant être ordonnés obligatoirement dans l'année de réception, au plus tard. En 1202, l'obligation de résidence de sept mois par an et la foranéité (privation des droits du chanoine : stalle, prébende,..) sont fixées[8].
Prieur (Prior), chanoine de Saint-Symphorien, puis du chapitre de la cathédrale de Reims (1216), official de 1215 à 1226.
Jean Cauchon (†ca 1255), chanoine de Saint-Symphorien.
Dominique de Saint-Urbain (Dominicus de Sancto Urbano), chanoine de Saint-Symphorien (1288).
Jean Ware, ou Waret (†1511), originaire de Pévy, reçu au chapitre de Reims, le 7 juillet 1482, alors qu'il n'est que diacre, chanoine de Saint-Symphorien et de Sainte-Balsamie, inhumé dans la cathédrale de Reims[10].
Baugeois de Namps (†1528), clerc du diocèse d'Amiens, curé de Remilly, reçu chanoine de Notre-Dame, le 6 mai 1471, le même jour, il devientt chanoine de Saint-Symphorien et, vers 1503, chanoine de Saint-Timothée, épitaphe dans la cathédrale de Reims[11].
Paul Grand-Raoul (†1558), chanoine (prebende 73, 1502; prebende 29, 1516), écolâtre (1523), chanoine de Sainte-Nourice, chapelain de Saint-Jean-Baptiste de l’hôpital de Jonchery-sur-Vesle (1528), de Sainte-Marguerite de Froullicourt (1549), chanoine de Saint-Symphorien [9].
Ponce Lecomte (†1572), originaire de Pévy, en 1567, il obtient la moitié de la 74e prébende du chapitre de la cathédrale dont il devait jouir entièrement en 1569, chanoine, également, de Saint-Symphorien et de Sainte-Balsamie, inhumé auprès de son oncle Ponce Comitis dans le cloître du chapitre de la cathédrale du côté de Saint-Michel[12].
Pierre Dozet, prêtre, docteur en théologie, chancelier, de l'Université de Reims, chanoine de l'église métropolitaine de Reims et archidiacre de Champagne, chanoine de Saint-Symphorien, chanoine de Notre-Dame de Reims vers 1630-40.
Louis Bonvent, prêtre, docteur en théologie, chanoine de Saint-Symphorien et principal du collège des Bons-Enfants, principal du collège de l'université de Reims (1658)[9].
Guillaume de La Salle, docteur en théologie, recteur de l’université de Reims (1718-1720), chanoine de Saint-Symphorien[9].
Charles-Drouin Regnault, curé de Bezannes, chanoine de Saint-Symphorien, il occupe, le 27 juillet 1725, la 15e prébende du chapitre de Notre-Dame[13].
Jean-Francois Maillefer (1701-†1755), chanoine, se démit le 11 septembre 1728 de sa prébende de Sainte-Balsamie ; 13 mai 1727, chanoine de Saint-Symphorien ; 4 mars 1729, chanoine de Notre-Dame, diacre.
Abbé Bauny, chanoine de l'église collégiale de Saint-Symphorien et secrétaire de l'archevêché (1780).
Jean Clocquet, chanoine de Saint-Symphorien, recteur de l'Université, curé de Saint-Symphorien.
Jean Dunoys, chanoine de Saint-Symphorien de Reims.
Thierry Moët, chanoine de Saint-Symphorien.
Jean le Petit (Parvi), chanoine de Saint-Symphorien de Reims.
Saint-Symphorien de Witry-lès-Reims, le chapitre de Saint-Symphorien de Reims présentait à la cure, confirmé par la charte de Raoul, archevêque de Reims, qui octroie à ce chapitre en 1119 : « la manse seigneuriale de Witry avec tout le village, avec sa vicomté, le droit de justice et tous les autres droits existants dans ledit village »
Les armes du chapitre de St-Symphorien de Reims se blasonnent ainsi :
De gueules, à une épée d'argent garnie d'or, accostée de deux palmes du deuxième; deux clefs du troisième passées en sautoir brochant sur le tout[14].
Bibliographie
Marlot, Metropolis remensis historia (Reims, 1679), II, 693 sqq.
Charles Sarazin, « Les anciennes et nouvelles inscriptions de Notre-Dame de Reims », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 153, (lire en ligne, consulté le ).
Charles-Prosper Givelet, Henri Jadart, Louis Demaison, Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims, 1e fascicule, 1885-1933, 2e fascicule, 1889.
Georges Boussinesq, Gustave Laurent, Histoire de Reims des origines à nos jours, 1933.
Patrick Demouy, Genèse d'une cathédrale : Les archevêques de Reims et leur Église aux XIe et XIIe siècles, Éditions Dominique Guéniot, , 814 p..
Nicolas Philippe, La collégiale et la communauté canoniale de Saint-Symphorien de Reims, du début du XIe siècle à 1499, : mémoire de master 2 sous la direction de P. Demouy, Université de Reims, .
↑Bruno Restif, Les paroisses desservies dans les églises cathédrales et collégiales : enjeux, concurrence et conflits (XVIe–XVIIIe siècle), in Anne Bonzon, Philippe Guignet et Marc Venard (dir.), La paroisse urbaine. Du Moyen Âge à nos jours, Paris, Cerf, 2014, p. 183-198.