La collégiale Notre-Dame de Vitry-le-François est une ancienne collégiale située sur la Place d'Armes, à Vitry-le-François, dans le département de la Marne fut construite au XVIIe siècle, dans la ville fondée en 1545 par François Ier, qui lui donna son nom et ses armes, après la destruction totale par Charles Quint de l'ancienne place forte médiévale de Vitry-en-Perthois, déjà partiellement démantelée au XIIIe siècle.
La première pierre de la collégiale Notre-Dame, à structure identique à celle des grandes cathédrales, fut posée en 1629, et ne fut terminée qu'en 1898 (abside et déambulatoire, grâce au don du comte de Felcourt). Sa façade à deux tours et l'intérieur sont de style classique. La collégiale possède un riche mobilier dont une grande partie est classée. Pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment est réquisitionné pour servir d'hôpital ; les salles d'opération dans des chapelles et les malades sur des lits de paille dans les allées.
Les cloches[3] de l'horloge, du XVIe et du XVIIe siècle, sont de P. Aubry, Evraro et de Le Roy Jérémy. Ces cloches sont présentes dans une chapelle latérale contenant les fonts baptismaux et qui est fermée par une grille[4] du XVIIIe siècle qui est classée.
La chaire à prêcher[5] du XVIIIe siècle qui est l'œuvre de Remy Drapier ébéniste à Wassy. Les bancs d'œuvre[6] du XVIIIe siècle qui forment un groupe avec la Croix et le tableau du Sermont sur la Montagne de Boizot.
Beau tableau de Frère Luc : Saint François[7] intégré dans un retable du XVIIe siècle, dans une chapelle dédiée à Sainte Geneviève, plusieurs représentations dont une est incluse dans le retable[8] du XVIIIe siècle. Une crucifixion[9] par Restout de 1737.
Le chœur est entouré de grilles et de deux orgues, au centre le maître-autel est surmonté d'un ciel doré, entouré d'anges[10] en bois doré du XVIIIe siècle, desservi par six chandeliers et une croix d'époque Restauration[11] en cuivre doré. Autour sont posées des banquettes de l'époque Louis XVI[12].
La dalle de Jean de Mutigny[13] du XVIe siècle, le monument à David Beschefer[14] du XVIIIe siècle, le monument à Jacques Debranges[15] du XVIIIe siècle, le monument à Louis Bugnot[16] du XVIIIe siècle, l'orant de Léopold Notin.
Émile Chavance, « Notes pour servir à l'Histoire de la construction de l'Église Notre-Dame de Vitry-le-François », dans Société des sciences et arts de Vitry-le-François, tome XXII , 1904, p. 452-684(lire en ligne)
R. Ravaux, « Vitry-le-François, église Notre-Dame », dans Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont, Paris, 1969, tome V-B, Champagne, Flandre, Artois, Picardie, p. 140-141
Étienne Paillard, « L'église Notre-Dame de Vitry-le-François », dans Congrès archéologique de France. 135e session. Champagne. 1977, Société française d'archéologie, Paris, 1980, p. 667-683