Colette Braeckman est une journaliste belge, née le , à Ixelles. Elle a été longtemps grand reporter au service international du Soir, pour lequel elle a couvert les grands conflits et drames du monde et plus particulièrement l'actualité de l'Afrique centrale, du Rwanda, du Burundi et surtout de la République démocratique du Congo.
Colette Braeckman est née à Ixelles en 1946. Son père meurt lorsqu'elle a huit ans. Soucieuse de gagner sa vie, elle ne suit pas son rêve de devenir journaliste et opte pour une école d'interprétariat. Pendant ses études, elle collabore, avec d'autres étudiants, à la page Jeunes du journal La Cité et se fait remarquer par le directeur, Jean Heinen, qui l'engage en 1966. Elle y traite un peu tous les sujets et apprend le métier sur le tas, sous la tutelle de Lucien Latin[1].
Quelques années plus tard, elle travaille quelques mois au journal Spécial puis est engagée au journal Le Soir qui lui offre davantage de possibilités de traiter de l'actualité internationale[1].
Les analyses de Colette Braeckman suscitent parfois des réactions virulentes. Ses articles sur le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda, critiques envers le gouvernement français, sont contestés, notamment en France, par des personnalités défendant des thèses plus favorables au gouvernement français.
Colette Braeckman publie également une analyse critique du travail de la Commission parlementaire chargée d'élucider l'implication de la Belgique dans l'assassinat de Patrice Lumumba[2][source insuffisante].
En plus de ses articles, elle publie de nombreux livres et tient un blog sur le site du journal Le Soir, consacré à l'Afrique[2]. Son expertise est reconnue par les académiques, les décideurs et les scientifiques. Ses publications éclairent notamment les relations entre la Belgique et ses anciennes colonies et la politique africaine des autorités belges[réf. nécessaire][2].
En 2020, elle est membre d'un groupe de travail sur la décolonisation chargé par le gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale de formuler des conseils, des mesures concrètes et un plan d'action dans un rapport attendu pour la fin 2021[2][source insuffisante].
Colette Braeckman, Marc De Kock, Wij leven toch in een vrij land? Rechten en vrijheden in België, Leuven: Kritak, 1980
Colette Braeckman, Marc Schmitz, Kabila prend le pouvoir, Les prémices d'une chute – La campagne victorieuse de l'AFDL – Le Congo aujourd'hui, Editions Complexe, 1999 (ISBN2870277105)
La Guerre, enfants admis, 300 000 enfants-soldats dans le monde : comment combattre ce fléau ?, 2001 (ISBN2870277954)
Pauline Kayitare, Patrick May, Colette Braeckman (préf.), Tu leur diras que tu es Hutue, André Versaille, 2011 (ISBN978-2874951282)
Philippe Lardinois, Colette Braeckman (Préface), Paul Kagame, un De Gaulle africain, Editions Le bord de l'eau, 2017 (ISBN978-2356875525)
Colette Braeckman, Jacques Roisin, Dans la nuit la plus noire se cache l'humanité : Récits des justes du Rwanda, Les Impressions nouvelles, 2017 (ISBN978-2874495489)
Philippe de Kemmeter (ill.), Florence Evrard (contrib.), Colette Braeckmann (préf.), Dis, c'est Quoi un Génocide? Renaissance du livre, 2018 (ISBN978-2507055851)
↑ ab et cSuzanne van Rockeghem, Jeanne Verchival-Vevoort, Jacqueline Aubenas, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Bruxelles, Luc Pire, , 302 p. (ISBN2874155233, lire en ligne)