En 1157, première mention de Sospel comme étant un habitat fortifié. En 1229, la population de Sospel est répartie entre trois paroisses, dont celle de Saint-Michel. L'église possède un clocher roman lombard qui a subsisté à la destruction de l'église romane. Il comprend un haut soubassement de la fin du XIIe siècle percé dans sa partie supérieure par une baie étroite et haute sur les faces. Il est couronné par un bandeau en dents d'engrenage. Il est surmonté par deux étages se terminant par une flèche pyramidale qui doit être du premier tiers du XIIIe siècle.
Lors de l'épidémie de peste de 1632, la population de Sospel fait le vœu de reconstruire l'église. Elle est reconstruite à partir de 1641 sur les plans de l'ingénieur militaire et architecte niçois Jean-André Guiberto (francisé en Guibert) qui a construit la cathédrale Sainte-Réparate de Nice. La construction a duré jusqu'en 1672. Des embellissements portant sur le second étage de la façade de l'église et son fronton sont faits en 1762. Cette église, de par ses dimensions, est la plus grande des Alpes-Maritimes.
L'église a été restaurée en 1888 à la suite du tremblement de terre du qui a secoué la Provence orientale et la Ligurie.
Tabernacle orné de marqueterie en ivoire et nacre, réalisé en 1746 par l'ébéniste de la Cour de Turin Luigi Prinotto (1685 – 1780) ;
Retable de la Vierge de Pitié, entre saint Jean et sainte Madeleine, sainte Catherine et saint Nicolas, d'un anonyme provençal, vers 1480, et qui se trouvait autrefois dans la chapelle des Pénitents noirs[4] ;
Le premier orgue a été construit en 1753. Il en reste le buffet baroque qui est remanié en 1843.
L'église possède un orgue de tradition purement italienne avec un seul clavier de 52 notes, réalisé par les frères Nicomède et Joannes Agati de Pistoia en 1843.
L'orgue est réparé une première fois par le facteur piémontais Vittino, en 1891. Il est encore réparé en 1912, 1937 et 1962.
Le facteur Muno restaure l'orgue en 1988.
L'orgue est classé comme objet au monument historique en 1979[6],[7],[8].
↑Paul Roque, En suivant la route du sel. Nice, Peillon, Lucéram, Sospel, La Brigue. Retables & peintures murales, p. 51, Serre éditeur, Nice, 2012 (ISBN978-2-86410-587-9)