Il fut détecté comme pianiste prometteur au moment de l'adolescence. Encore très jeune, il fut nommé à la Royal Academy of Music comme professeur de piano adjoint. Il reçut un véritable choc en allant écouter un récital du pianiste allemand Artur Schnabel à Londres. C'est alors qu'il mit fin à ses engagements en Grande-Bretagne pour aller étudier avec Artur Schnabel à Berlin de 1928 à 1930. Ensuite, il étudia avec Nadia Boulanger et la claveciniste Wanda Landowska à Paris, à partir de 1930.
Il interpréta particulièrement les œuvres de Mozart, Schubert, Brahms et Beethoven. Il a enregistré presque exclusivement pour le label Decca.
Dans Beethoven ou dans Mozart, « le jeu de Curzon est [...] un modèle de grâce classique et d'équilibre aristocratique [...] sa sonorité étonne constamment par sa qualité chantante, même dans les passages les plus dépouillés de l'aérien mouvement lent [du Concerto pour piano n°5 de Beethoven]. »[1]
Extrait de la revue Gramophone sur un enregistrement des concertos pour piano de Mozart: « Quand on entend Mozart joué ainsi, on réalise à quel point la plupart des autres interprétations sont superficielles »[2]
Extrait de la revue Gramophone à propos de son enregistrement du premier concerto de Brahms: « Curzon s'est surpassé et a donné l'interprétation de sa vie...une magnifique version, immortalisée à juste titre »[3]
Extrait du Grove Dictionary of Music and Musicians: « Dans les mouvements lents des concertos du Mozart mûr.....une combinaison exceptionnelle d'énergie et de calme Olympien lui a valu le titre pratiquement incontesté de "plus grand mozartien vivant"... »[4]
Anecdotes
Extrait d'une lettre envoyée le à son nouveau producteur chez Decca, Ray Minshull, après des séances d'enregistrement de concertos pour piano de Mozart:
« Votre très aimable lettre, écrite après nos premières séances d'enregistrement ensemble, m'a donné un bon coup de fouet (je suis toujours profondément déprimé par ces rendez-vous avec la postérité). »[5]
Complete Recordings : Clifford Curzon Edition. Disques CD Decca 478 4389, 23 CD + 1 DVD
Notes et références
↑Chris de Souza, « Pénétrer l'essence du passé », livret de présentation du disque CD BBC Beethoven : Concerto pour piano n°5 et Mozart : Concerto pour piano n° 26, avec le BBC Symphony Orchestra dirigé par Pierre Boulez, p. 9.
↑Cité dans la notice de présentation des disques CD Decca 468 492-2 et 468 493-2, traduction pour Decca de Dennis Collins, 2001.
↑Cité dans la présentation du disque CD Decca 466 376-2 avec le premier concerto de Brahms.
↑Cité dans le texte de présentation rédigé par Erich Mauermann pour le disque CD audite 95.453, 1997.
↑Cité par Cyrus Meher-Homji (musicologue) dans la notice de présentation des disques CD Decca 468 492-2 et 468 493-2, traduction pour Decca de Dennis Collins, 2001.