Affichée dans le temple de Jupiter capitolin sur le mur séparant la cella de Jupiter de celle de Minerve, elle prescrivait au praetor maximus de planter chaque année un clou aux ides de septembre[7]. Le titre de praetor maximus est insolite et nous reporte certainement à la fin du VIe siècle, époque de la dédicace du temple (13 septembre 509 avant J.C selon la tradition). Car la royauté étrusque ne fit pas place à un système consulaire aussi bien organisé que la tradition le prétend et il y eut sans doute au début de la république, hésitation entre les titres des magistratures suprêmes.
D'après Tite-Live, la cérémonie du clou serait d'origine étrusque. Les Volsiniens aussi désignaient le nombre des années par des clous enfoncés dans le temple de Nortia, déesse étrusque.
Le rite du clavus annalis est rapporté par Polemius Silvius (fl. Ve siècle) dans son calendrier (c. 448-449)[11] puis par Paul Diacre (fl. VIIIe siècle) dans son abrégé du lexique de Festus Grammaticus (fl. IIe siècle)[11].
Elle est reprise en à l'occasion d'une calamité[10] : un dictateur est désigné afin de procéder à la clavifixion[10].
Il fut rétabli sous le consulat de Cn. Genucius et de L. Aemilius Mamercinus. Le sénat désignat L. Manlius Imperiosus comme dictateur pour planter le clou.
Notes et références
Notes
↑La lex de clavo pangendo[2],[3],[4],[5] est aussi connue comme la lex de clavo figendo[6] ou la lex clavi figendi[7].
[Heurgon 1964] Jacques Heurgon, « L. Cincius et la loi du clavus annalis », Athenaeum : studi periodici di letteratura e storia, vol. XLII, no spécial : Studi in onore di Enrica Malcovati, fasc. 1-4, , p. 432-437 (SUDOC126504717) = Scripta varia, Latomus, CXCI, 1986, pp. 117-191.
[Magdelain 1990] André Magdelain, « Praetor maximus et comitiatus maximus », dans André Magdelain, Jus, imperium, auctoritas : études de droit romain (recueil de textes de l'auteur extraits de diverses revues et publications parues de à ), Rome, École française de Rome (diff. Paris, De Boccard), coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 133), (réimpr. ), 1re éd., 1 vol., XVII-795, 17 × 25 cm (ISBN2-7283-0172-7, EAN9782728301720, OCLC708320733, BNF36649117, SUDOC002257157, lire en ligne [fac-similé]), part. III (« Droit public »), chap. III.2, p. 313-339 (lire en ligne [fac-similé]).
[Mészáros 2019] Alexis Mészáros, « La réécriture d'une encombrante défaite : naissance, mort et résurrection historiographiques d'Horatius Coclès », Pallas, no 110, , p. 307-326 (DOI10.4000/pallas.17831, résumé, lire en ligne).
[Pena 1976] (es) María José Pena Gimeno, « La lex de clavo pangendo », Hispania antiqua, no 6, , p. 239-266.
[Valiño 2021] (es) Alejandro Valiño Arcos, « La declaración del estado de emergencia frente a las epidemias en la República romana », Revista de estudios histórico-jurídicos, no 43, , p. 107-134 (DOI10.4067/S0716-54552021000100107, résumé, lire en ligne [PDF]).