Son épouse Marie-Claude Mauron (d) est la fille d'Antoine Olivesi.
Production littéraire et intellectuelle
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Il commence sa carrière en faisant paraître en 1973 une « étude psychocritique » sur Le Jeu de la feuillée d'Adam de la Halle, la première à porter sur un texte du Moyen Âge[9]. Elle applique la méthode proposée par son père dans sa Psychocritique du genre comique[9]. Si Jean Dufournet se montre très favorable à cette étude[9], Philippe Ménard estime qu'elle « fait fi de l'autonomie et de l'identité des personnages », tout en admettant des « suggestions intéressantes »[10].
En 1993 il publie une biographie de Frédéric Mistral[11],[12],[13], la première qui soit « sérieuse » selon Philippe Blanchet : « synthèse magistrale » qui, outre le déroulé de sa vie et l'étude de son œuvre, propose de Mistral une analyse psychologique « pertinen[t]e » et « vraisemblan[t]e »[14]. Pour le même, Mauron met à mal l'idée que le premier Félibrige, qui aurait été un mouvement de « démocrates, fédéralistes, modernistes », aurait été marqué à droite[14]. Blanchet souligne également l'ancrage pluridisciplinaire de Mauron, qui mobilise tour à tour « histoire, psychologie, linguistique, ethnologie, critique littéraire »[14], le tout servi par des archives inédites[12]. Cette biographie lui vaut[1] le grand prix littéraire de Provence la même année[2].
En 1986, il édite avec François-Xavier Emmanuelli des Textes politiques de l'époque révolutionnaire en langue provençale, dix discours et quatre adresses avec leur traduction, dont Jacques Godechot juge leur publication « très heureu[se] »[5].
Spécialiste de Max-Philippe Delavouët, il fait paraître une première Bibliographie sur son œuvre en 1992, couvrant la période allant de 1945 à 1991, avec un index des noms[15]. Emmanuel Desiles y voit un « livre-hommage » au poète, mais surtout « un outil de travail indispensable » aux chercheurs et étudiants[15]. Mauron prolonge ce travail en 2002.
Son recueil de poésie Novo de Veniso lui vaut le prix Frédéric-Mistral en 2004 ; le jury souligne « la richesse de la langue, l'originalité de l'inspiration et l'unité » de l'ouvrage[6]. Il reçoit aussi le Prix de gratitude mistralienne pour son « activité universitaire »[6].
Ouvrages
Le Jeu de la feuillée : étude psychocritique, Paris, Corti, 1973 (BNF35408037).
Éd. avec Marie-Claude Mauron (d), Pèr Prouvènço : textes en provençal moderne, dialectes rhodanien et maritime, Saint-Rémy-de-Provence, Centre de recherches et d'études méridionales, 1983 (ISBN2-900255-07-4) — réédité en 1989 et 1993.
Éd. de Charles Mauron, Études mistraliennes et autres études psychocritiques, CREM, 1989 (BNF35073474).
Bibliographie de Mas-Felipe Delavouët, CREM, 1992 (ISBN2-904202-06-4).
Avec Henri Moucadel et Rémi Venture, Joseph Roumanille, écrivain provençal (1818-1891), Saint-Rémy-de-Provence, bibliothèque Joseph-Roumanille, 1992 (BNF35556179).
« Mauron (Claude) », dans Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours : supplément à l'édition de 2009, Aix-en-Provence, Félibrige, (ISBN978-2-9571-3200-3), p. 71-72.