En 1962, il est élu massier de l'atelier Brianchon.
En 1963, il obtient le premier prix du Dôme à Paris.
En 1964, il remporte le grand prix de Rome de peinture pour son tableau Le Combat avec l'ange[1],[2]. Il devient pensionnaire de la villa Médicis à Rome de 1965 à 1968[3]. Il obtient une médaille d'or au Premio del Fiorino à Florence en 1967 pour son œuvre Nu blanc, ou Sophie dans un fauteuil.
En 1968, après son séjour romain, il rejoint son ami paléontologue Yves Coppens en Afrique et dirige la prospection et les fouilles sur les gisements de l'Omo et de Hadar[4]. En 1976, avec des prospecteurs dassanetchs, il découvre dans la vallée de l'Omo, les restes d'un crâne de Paranthropus boisei (Omo 323-1976-896[5]) qu'il reconstituera[6] dans son atelier. Il participe aux missions françaises de paléontologie et d'archéologie en Afrique et en Asie jusqu'en 2010[7].
En 1996, il participe à l'émission de Nicolas HulotOpération Okavango, on a marché sur la terre pour présenter les gisements paléontologiques de la vallée de l'Omo.
Parallèlement à son parcours de collaborateur scientifique il poursuit une carrière de peintre.
En 1970, il peint Polé-Polé Mze[14], inspiré par ses séjours à Nairobi.
De 1973 à 1982, en collaboration avec le peintre Albin Woehl[15], il réalise les peintures de nombreux décors pour le Théâtre 71 de Malakoff, le théâtre de la Ville de Paris, le théâtre antique d'Orange et pour plusieurs sociétés privées ou expositions publiques.
En 1981, avec l'aide de son fils François, il crée et peint le décor Forêt équatoriale de l'exposition « Les Observateurs de l'Homme » organisée par Guerlain-Dautrey.
En 1982, il compose la pochette du disque 33 tours Chasseurs Pygmées[16] édité par Selaf Orstom.
Il est l'auteur de l'avant-propos et des notes des Lettres de voyages. De la Mer Rouge à l'Atlantique (1901-1903) de Robert du Bourg de Bozas, ouvrage publié aux éditions L'Harmattan en 2013.
Depuis le , il a ouvert avec sa femme Béatrice la galerie des Moineaux[18] sur le port de Saint-Goustan à Auray (Morbihan)[19]. Il y expose des dessins de Jeanne Malivel (1895-1926), figure du renouveau breton dans les années 1920, et ses propres œuvres parmi d'autres artistes.
Claude Guillemot est le père de François Guillemot, historien et chanteur du groupe punk Bérurier Noir, et de cinq autres enfants, Valérie, Mathilde, Gwenaël, Matthieu et Suzanne.
Publications
(en) Jean-Renaud Boisserie, Franck Guy, Anne Delagnes, Leslea J. Hlukso, Faysal Bibi, Yonas Beyene, Claude Guillemot, « New palaeoanthropological research in the Plio-Pleistocene Omo Group, Lower Omo Valley, SNNPR (Southern Nations, Nationalities and People Regions), Ethiopia », Comptes Rendus Palevol, vol. 7, no 7, , pp. 429-439.
Robert Du Bourg de Bozas, Lettres de voyage écrites au cours de la mission scientifique Du Bourg de Bozas. De la mer Rouge à l'Atlantique, 1901-1903. Suivies de lettres de ses compagnons, Paris, L'Harmattan, coll. « Mémoires du XXe siècle ». Série Afrique noire, 2013. — Avant-propos et notes de Claude Guillemot.
Nicole et Jean Chavaillon, Gotera : un site paléolithique récent d'Éthiopie, Pari, Recherche sur les civilisations, coll. « Mémoire », 1985. — Avec la collaboration de Denis Geraads et Claude Guillemot.
Claude Guillemot, « Recherches paléoanthropologiques dans la basse vallée de l’Omo », Bulletin de la Maison des Études éthiopiennes, no 11, 1997.
Claude Guillemot, Denis Geraads, Zeresenay Alemseged, « L’Éthiopie avant les hommes : mission de prospection et de fouilles à Chorora dans la moyenne vallée de l’Awash », Bulletin de la Maison des Études éthiopiennes, no 11, 1997.
Nicole Tersis, En suivant le calebassier. Contes zarma du Niger, Paris, Conseil international de la langue française, Edicef, coll. « Fleuve et flamme », série bilingue, 1979. — Textes rassemblés et présentés par Nicole Tersis. Dessins de François et Claude Guillemot.
Notes et références
↑« Le Combat avec l'ange », sur Joconde. Portail des collections des musées de France (consulté le ).
↑Les cinquante derniers Premiers Grands Prix de Rome. [exposition] chez Picasso, Antibes, du au , Antibes, Musée Picasso, .
↑Polé-Polé Mzee, qui peut se traduire par Doucement mon vieux, est une allusion à l'ancien nationaliste et président du Kenya Jomo Kenyatta. C'est également le titre d'une chanson célèbre de Miriam Makeba.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, 14 vol., Paris, Grüng, 1999, nouvelle édition entièrement refondue.
Edey Johanson, Lucy : une jeune femme de 3 500 000 ans, traduit de l'américain (Lucy, the beginnings of humankind), Paris, R. Laffont, coll. « Vécu », 1983, 441 p. (ISBN2-221-01200-3).
Les cinquante derniers Premiers Grands Prix de Rome, Antibes, Musée Picasso, 1977. — Catalogue de l'exposition au musée Picasso d'Antibes du au .
Maurice Taieb, avec la collaboration de Daniel Pauchet, Sur la terre des premiers hommes, Paris, R. Laffont, coll. « Vécu », 1985, 329 p.
Raymonde Bonnefille, Sur les pas de Lucy ; expéditions en Éthiopie, Odile Jacob, 2018.
Claire Roll, Les derniers Premiers Prix de Rome (1959-1968), Mémoire de Recherche, École du Louvre, août 2022