Otachibana (Citrus otachibana hort.ex Yu.Tanaka) est un pamplemoussier japonais dont il existe différents cultivars. Les fruits de l'un d'eux sont réputés très agréables au gout. Il serait originaire de la préfecture de Kagoshima et souvent rapproché de Tosa buntan.
Cette agrume ne doit pas être confondu avec la mandarine tachibana (Citrus tachibana (Makino) Tanaka)
Otachibana, parfois ootachibana (notamment chez Xiao Hong Zheng), la Nomenclature des agrumes d'Ortiz Marcide (1986) donne comme synonyme Daikitsu, Kotobukikan[1] (noms qui ne se retrouvent pas en japonais). En japonais オオタチバナ (Ootachibana) est générique, パール柑 (Hāru kan) agrume perle[2], écrin de perle est une marque[3] de la préfecture de Kumamoto (il est cultivé à Misumi et Amakusa)[4] et サワーポメロ (Sawāpomero) pomelo aigre qui est le nom le plus usuel au Japon[5] est le nom utilisé à Kagoshima (il est cultivé à Ichikikushikino[6], Satsumasendai et Izumi)[7]. L'Encyclopédie illustrée des fruits (2016) qui donne 大橘 transcrit par おおたちばな (Ootachibana)[8].
Yu. Tanaka le décrit dans le Bulletin Sciences Horticoles de l'Institut de Kyushu en 1946[10] d'où son nom C. otachibana hort. ex Yu. Tanaka
Phylogénie
Deux cultivars l'un en provenance de Shizuoka et l'autre Kagoshima sont donnés par Xiao Hong Zheng et al. (1996), la forme des fruits est un peu différente le premier est piriforme, le second rond. Les compositions des huiles essentielles diffèrent, celle du second est similaire à Tasa Buntan, celle du premier a un taux de linalol dix fois plus élevé. L'auteur suppose que le second pourrait être un géniteur de Tosa buntan[11]. En 2000, H. Shiotani et al. (2000) qui analysent le motif de bandes d'esterase et l'huile essentielle des fruits de deux types d'otachibana récoltés après septembre écrivent qu'ils sont des cultivars différents l'un de l'autre[12].
Sans justifications Givaudan Citrus Variety Collection at UC Riverside classe Otachibana dans les hybrides de grapefruit[13] et U.S. National Plant Germplasm en fait un C. x aurantium[14]. Le ministère de l'Éducation et des Sciences du Japon le décrit comme un pamplemousse (C. maxima) de la catégorie à fruit d'environ 0,6 kg comme le Tosa-buntan (Hogen-buntan), le Banokan, le Suisho-buntan[15]. De même pour la faculté de Kagoshima (2005)[16].
Culture
La plante est cultivée au sud du Japon, avec le climat le plus chaud. Le fruit de Kagoshima est décrit (2013) avec poids de 490 g un taux de sucre de 11 °brix et une acidité de 1,4 %. Il contient de la nobiletine (60 μg/g)[17]. Il est décrit obconique, progressivement rétréci vers la base, d'une hauteur de 10 cm diamètre 10,4 cm et une très bonne qualité gustative[18]. Nombreux pépins, maturité de mars à mai au Japon. La banque génétique du Japon décrit une plante venue de Miyazaki avec un fruit de 285 g et un autre de Shizuoka avec un fruit de 512 g très sucré 12,4 °brix[19]
Masayoshi Sawamura a donné une analyse comparative des HE de pamplemousses japonais (1990). On y lit pour otachibana des très hauts niveaux d'α-pinène 1,97 %, de terpinolène (0,4 à 1 %) et de y-terpinène 9,3 % (à comparer avec 9 % moyen chez la mandarine Satsuma, son odeur typique a une note de citron[21]). Dans son analyse il diffère de Tosa buntan par le niveau de linalol qui atteint 3 % (contre 1 % en moyenne chez les pamplemousses japonais)[22]. Sawamura redonne une analyse dans son livre (2011) mais en comparant otachibana à divers hybrides japonais classés grapefruit (C. paradisi) et avec 7,7 % d'y-terpinène[23].
Fumio Hashinaga et al. オオタチバナ果実 (Citrus otachibana hort.ex Y.Tanaka) のリモノイドの時期別変化 [Changements saisonniers des limonoïdes chez C. otachibana]. 1987[26]
Références
↑(es) J.M. ORTIZ MARC, « Nomenclatura botánica de los cítricos. », Fruits - vol. 41, nº3, , p. 11 (lire en ligne [PDF])
↑(en) Xiao Hong ZHENG et al., « Cluster Analysis by Measurement of Peroxidase and Esterase from Citrus Flavedo », Biosci. Biolcch. BiochclI1 .. 60, , p. 390 395 (lire en ligne [PDF])
↑(en) Xiao Hong Zheng, Michiko Nishioka, Akiko Kawamura et Hiroyuki Ukeda, « Cluster Analysis by Measurement of Peroxidase and Esterase from Citrus Flavedo », Bioscience, Biotechnology, and Biochemistry, vol. 60, no 3, , p. 390–395 (ISSN0916-8451 et 1347-6947, DOI10.1271/bbb.60.390, lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Grapefruit hybrids », sur Givaudan Citrus Variety Collection at UCR (consulté le )
↑(ja) M. Yamamoto et al., « "List of Fruit Tree Genetic Resources in the Toso Orchard of the Experimental Farm, Faculty of Agriculture, Kagoshima University 1. Citrus" », Bulletin de la faculté d'agriculture de Kagoshima, , p. 15-21 (lire en ligne)
↑(en) Masashi Yamamoto, Natsuki Nishiguchi, Atsushi Shimada, Ryoji Matsumoto, « Polymethoxylated Flavone Content of Major Cultivars and Local Accessions of Citrus Cultivated in Kagoshima, Japan », The Horticulture Journal 88 (3), , p. 320–328 (lire en ligne [PDF])
↑(en) PubChem, « gamma-Terpinene », sur pubchem.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le )
↑(en) Masayoshi Sawamura, Shigeru Kuwahara, Ken-ichi Shichiri, Toshikazu Aoki, « Volatile Constituents of Several Varieties of Pummelosand a Comparison
of the Nootkatone Levels in Pummelos and Other Citrus Fruits », Agric. Biol. Chem., 54 (3), , p. 803-805 (lire en ligne [PDF])