Le cimetière Saint-Matthew est le plus vieux cimetièreprotestant au Québec. Ouvert en 1772, il est situé dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, à Québec[1],[2],[3]. L'endroit est également désigné parc Saint-Matthew depuis sa désacralisation.
Description
C'est le qu'est désigné l'emplacement destiné à accueillir le premier cimetière protestant de la Ville de Québec. Thomas Dunn, conseiller de la province de Québec, acquiert le terrain des héritiers de Charles Paul Denis, Sieur de Saint-Simon[4].
Le Quebec Protestant Burying Ground reçoit ses premières sépultures en 1772, et on y enterre anglicans, presbytériens et autres protestants[5]. On y retrouve la plus vieille pierre tombale du Québec, celle d'Alexander Cameron, un officier des 78e Frasers Highlanders décédé quelques jours avant la bataille des Plaines d'Abraham[6]. Mort et enterré à Lévis en 1759, sa dépouille y aurait été transférée[7]. Le cimetière est agrandi en 1778 par l'achat d'un terrain contigu[4].
De 1772 à 1860, entre 6 000 et 10 000 personnes y sont enterrés[8],[2]. À partir de 1820 et jusqu'en 1860, les résidents du quartier formulent des plaintes vis-à-vis des odeurs désagréables[4] et font signer des pétitions contre ce qu'ils considèrent être un problème de santé publique[5]. Par la suite, les défunts protestants sont enterrés du côté du cimetière Mount Hermon, beaucoup plus spacieux. La majorité des derniers restes humains sont d'ailleurs transférés à cet endroit en 2015[9].
Le cimetière est cédé par le diocèse anglican de Québec à la Ville de Québec en 1979[1] et est transformé en parc urbain en 1980[7]. L'église, elle, est transformée en bibliothèque municipale[10]. Des travaux de restauration sont opérés en 2010.
Les ossements d'une vingtaine de soldats de l'armée de Wolfe, morts au couvent des ursulines après la bataille des Plaines d'Abraham furent exhumés des jardins des ursulines et enterrés en 1938 dans une fosse commune dans la partie sud-ouest du cimetière[12].
↑ ab et cCaroline Arpin, Sépultures du cimetière St. Matthew : étude sur les critères paléodémographiques et la représentativité d'une collection d'ossements témoignant de la présence protestante à Québec entre 1771 et 1860 [ Mémoire de maîtrise en archéologie ], Québec, , 149 p. (lire en ligne)
↑ a et bDavid Mendel, « Un écrin médiéval, l’église St. Matthew », Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, vol. 3, no 1, , p. 49–52 (ISSN0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )