C’est en 1277 qu’un ancien fortin vieux-prussien du nom de Ragnit fut brûlé par les chevaliers teutoniques. Les chevaliers, qui avaient été appelés par le duc de Mazovie pour christianiser la région, firent donc bâtir un nouveau château fort pour surveiller le Niémen. Le maître provincial Meinhard von Querfurt l’inaugura et le fit bénir en 1289. On l’appela au début Landeshutte, mais le nom de Ragnit demeura à partir de 1326 et au fil des siècles, jusqu’en 1947, où la ville prit le nom de Neman, du nom du fleuve Niémen en russe. La forteresse, qui avait rang de commanderie, résista aux Lituaniens en 1295. Elle est renforcée et reconstruite en 1356 par Winrich von Kniprode et entourée de fossés, mais les Lituaniens incendièrent le château en 1365. Le chevalier Konrad Zölner von Rottenstein décida donc par la suite de renforcer encore les défenses du château. Ce sont les ruines de cette époque que l’on peut voir encore de nos jours.
L’administration du royaume de Prusse y installa en 1825 une prison d’État, mais elle souffrit d’un incendie en 1829 et fut entièrement restaurée dans les années 1840. On y installa le tribunal de l’arrondissement de Ragnit en 1839, ainsi que celui de la ville, puis à partir de 1849 un tribunal militaire de la région. Le tribunal de la ville et celui de l’arrondissement retournèrent dans les lieux en 1879.
Le château, jusque-là bien conservé, souffrit des dommages de la campagne de Prusse-Orientale de l’Armée rouge à partir de . Il n’était plus que ruines dans les années 1970.
Illustrations techniques
Plan, tracé au XVIIIe siècle
Plan du château de Ragnit par Conrad Steinbrecht à la fin du XIXe siècle
Coupe sur le bâtiment principal du château de Ragnit, par Conrad Steinbrecht