En 2009, à la suite de l'« affaire TF1 », il est suspendu un mois, en gardant son traitement d'inspecteur des Finances, en raison du courrier électronique qu'il a transmis à Jean-Michel Counillon (directeur du lobbying de TF1) en tant que directeur adjoint du cabinet de Christine Albanel (alors ministre de la culture). Ce courriel est au centre de la polémique, dans lequel il dit : « Bonjour Jean-Michel, vous avez des salariés qui, manifestement, aiment tirer contre leur camp. Cordialement ».
Christine Albanel explique : « J'ai déclaré publiquement que je regrettais cet envoi qui, d'ailleurs, a été fait sans aucune demande de sanction mais pour information. J'ai pris des sanctions à l'encontre du collaborateur en question ».
Au départ de Christine Albanel du gouvernement en 2009, il rejoint son corps d’origine, l’inspection générale des finances et est nommé adjoint au chef du service. En parallèle, il est nommé président du conseil d’administration du Centre national de la danse en juillet 2009 et devient en septembre 2010 directeur adjoint de l'Opéra. Il démissionne du Centre national de la Danse en octobre 2010 considérant que cette activité n’est pas compatible avec ses nouvelles fonctions au sein de l’Opéra National de Paris. Par ailleurs, Christophe Tardieu démissionne en du conseil de surveillance de la société du Grand Paris, dont il était membre en tant que représentant de l'État (Décret du 8/7/10[6]).
Christophe Tardieu participe activement aux bons résultats financiers de l’Opéra National de Paris qui enregistre, en 2012, un bilan exceptionnel avec 94 % de taux de fréquentation, 65 millions d'euros de billetterie, 9 millions de mécénat, 6 millions générés par les 600 000 visiteurs du palais Garnier, 4 millions par les concessions, 2,5 millions par les locations d'espaces, multiplication des tournages de films[7].
A partir 2013, il est chargé d'enseignement de management des opérateurs culturels à Sciences Po Paris.
Le , il est nommé directeur général délégué du Centre National du Cinéma à compter du de la même année. Il intègre le CNC à une période cruciale pour le secteur de l'audiovisuel et du cinéma avec la nécessité de faire participer les plates formes de vidéo payantes ou gratuites à l'éco-système du cinéma et de l'audiovisuel français. Il défend également sans réserve la position française s'agissant de la protection du droit d'auteur[8]. Il développe aussi les relations internationales en engageant une forte politique de coopération avec le monde francophone dans le monde de l'audiovisuel et du cinéma notamment avec le Québec[9] et est à l'origine de la création d'un fonds de soutien pour la jeune création francophone en Afrique subsaharienne[10]. Il développe aussi fortement la relation avec ses homologues allemands qui sont des partenaires clés dans les discussions communautaires sur l'avenir du cinéma et de l'audiovisuel en Europe[11]. Il promeut également une forte politique de coopération avec les régions s'agissant des aides au cinéma et à l'audiovisuel[12]. Il occupe son poste au CNC jusqu'en février 2019. Olivier Henrard lui succède à partir du 1er mars 2019[13]. À son départ, il est nommé président suppléant de la commission de classification des films[14].
En novembre 2019, il est chargé par Xavier Bertrand, président de la région des hauts de France de coordonner toutes les actions de la région pour commémorer les 3 grands anniversaires gaulliens de 2020 : le 80e anniversaire du 18 juin, le 50e de sa disparition et le 130e de sa naissance. Malgré la crise sanitaire, de nombreuses opérations et initiatives seront développées autour de la mémoire de de Gaulle dans la région[15],[16].
Le 1er juillet 2024, il devient PDG par intérim de TV5 Monde en remplacement du démissionnaire Yves Bigot[21].
Ouvrages
Dans son ouvrage Le surintendant de Versailles: Grandes et petites histoires d'un château mythique, paru en 2010, il livre les dessous de l’institution à travers les nombreuses anecdotes qui émaillent son histoire et décrit les rouages qui permettent de faire fonctionner un établissement accueillant plus de 3 millions de visiteurs chaque année. Il s’y fait l’avocat d’une modernisation des institutions culturelles, qu’il confierait davantage à des gestionnaires qu’à des historiens de l’art [4].
Dans son livre L'Opéra de Paris, coulisse et secret du Palais Garnier co-écrit avec Jean Philippe Saint Geours et paru chez Plon en 2015, il raconte toutes les histoires et légendes du Palais Garnier tout en relevant les nombreux défis auxquels l'Opéra de Paris est confronté[22],[23].
Fin 2019, il sort son livre Quand la France est au pied du mur dont l’objectif est de recenser les moments de l’histoire de France où le pays était donné pour perdu mais a réussi à se ressaisir contre toute attente[25],[26].
↑Grand Est, « Le Grand Est, 1re région française à signer une convention avecle Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) », Grand Est, (lire en ligne)