Christoph Schaub tourne son premier film à 16 ans. Au cours de vacances dans les montagnes des Grisons, il réalise un court métrage en Super 8 sur deux paysans[2].
Il enchaîne au début des années 1980 au moment des tensions politiques à Zurich, lorsqu'il suit le mouvement Zuri brännt qui revendique l'ouverture d'un centre autonome pour la jeunesse (Autonomes Jugendzentrum). Il suit les manifestations, caméra au poing, pour réaliser des « films d’intervention » mus « par l’énergie de la jeunesse et la colère politique ». Ses petits documentaires sont projetés le soir au Centre autonome, souvent après avoir été réalisés dans la journée même[3],[2].
À partir de 1985, il abandonne le cinéma militant[2]. Il réalise plusieurs documentaires sur le domaine de l'architecture[4]. Il est cofondateur de la société de production Dschoint Ventschr[5], mais, au milieu des années 90, il la quitte, parce qu’il n’a pas envie de se lancer dans la production[2]. Sa rencontre avec le producteur Marcel Hoehn est déterminante : avec son soutien, il tourne huit films. Il alterne alors entre œuvres de fiction, le plus souvent des comédies humaines douces-amères, et documentaires d’architecture [2].
Depuis 1996 il enseigne à la School for Design and Art de Zurich. Il est un des membres fondateurs des cinémas Riffraff à Zurich et du Bourbaki à Lucerne[6].