Christiane Fournier (1899-1980) est une romancière et journaliste française. Elle utilise également le pseudonyme Allen Grace.
Biographie
D'une famille auvergnate, mais née à Dieppe, Christiane Lucie Gabrielle Fournier étudie la philosophie à Paris puis part aux États-Unis où elle obtient une maîtrise en psychologie à l'Université Northwestern (Illinois) en 1919. Elle est ensuite professeur de philosophie au lycée Victor-Hugo (Paris) et publie dans le journal Le Libertaire[1].
Fille d'officier, elle épouse Léopold Gilbert Barthélémy Pacaud[2][source insuffisante], officier d'infanterie, le 19 avril 1926 à Colombes. Ils partent ensuite s'installer en Indochine. Ils habitent d'abord au Tonkin puis à Saïgon où Christiane Fournier enseigne la philosophie, le français et l'anglais au Lycée Chasseloup-Laubat et au Lycée Paul Doumer. Elle dirige également l'Alliance française de Saïgon[réf. souhaitée].
Elle crée, en 1936, La Nouvelle Revue Indochinoise (NRI) dont elle est directrice jusqu'à son retour en France en 1938 ; cette revue, qui cessera de paraitre en 1940, vise à la circulation culturelle et l'identification et la promotion des auteurs francophones[3].
Elle s’engage pendant la guerre d’Algérie dans les équipes médico-sociales itinérantes (EMSI) associées aux Sections administratives spécialisées (SAS) de l’armée de Terre[4].
Œuvres
Rolland, Editions des Tablettes (1922)
Adam, Ève et le serpent, Editions du Monde nouveau (1923)
La Parabole du mariage, Editions du Monde moderne (1925)
Moun, vierge folle, Editions Radot (1927)
Chéris !… 2 scènes (1928)
Le mirage tonkinois, Imprimerie d’Extrême Orient (1931)
Homme jaune et femme blanche, E. Flammarion (1933)
Le Roman de la mal-aimée, Editions de la Nouvelle revue critique (1934)
Bébé colonial, Editions Berger-Levrault (1935)
Perspectives occidentales sur l'Indochine, Nouvelle revue indochinoise (1935)
Hanoï, escale du cœur, Nam-ky (1937)
Le Lotus et le dragon, Editions de la Nouvelle revue indochinoise (1940)
Le Bonheur peut-il revivre ?, Editions G. Ventillard (1941) sous le pseudonyme de Allen Grace
Toi que j’aimais !, Editions G. Ventillard (1941) sous le pseudonyme de Allen Grace
Le Sorcier de Sumerie, Société française d’éditions et de publications illustrées (1941) sous le pseudonyme de Allen Grace
L’Exode de trois parmi les autres, Nguyen-Duc-Giang (1942)
Contes pour Marie-Françoise. Le Merveilleux voyage de Babou, Jean-Renard (1942)
La Pierre de longue vie, Société française d’éditions et de publications illustrées (1942)
Le Mystère de la nuit sans lune, Société française d’éditions et de publications illustrées (1942)
Margaret, Editions G. Ventillard (1942) sous le pseudonyme de Allen Grace
Sauver son bonheur, Editions G. Ventillard (1942) sous le pseudonyme de Allen Grace
Le Chevrotin du Bois-Fendu, Jean-Renard (1943)
Le Lotus d’or, Ariane (1944)
Feux de la Saint-Jean, Les Nouvelles presses françaises (1945)[5]
Le Château des trois douves, Editions Fournier (1945) sous le pseudonyme de Allen Grace
Les Petits Futaille, Editions des Deux-Rives (1946)
Prok, fils du prisonnier Moï, Novos (1949)
Les Lilas sont fleuris, La Baconnière (1951)
Le Chien fou, P. Seghers (1952)
Alerte aux prisons de femmes, André Martel (1954)[6]
Pilotes d’essai, André Martel (1954)
La Promenade de Sophie, de Mirabelle et de Micador, Del Duca (1954)
Nos pilotes de ligne, André Martel (1955)
Religieuses de choc, Plon (1955)
Ces avions sont français, André Martel (1956)
Missionnaires de choc, Plon (1956)
Miraculés de Lourdes, Plon (1957)
Nous avons encore des héros, Plon (1957), préface du Maréchal Juin
Filles du risque, Fayard (1958)
Les EMSI, des filles comme ça ! choses vécues, Fayard (1959), préface de Guy Maurice Challe
Nos enfants sont-ils des monstres ?, Fayard (1959)
Le Christ et sa banlieue, Fayard (1960)
Dialogues à Madagascar, Editions Fleurus (1961)
Ces filles perdues, Editions du Centurion (1963)
Qui êtes-vous, Tom Dooley ?, Fayard (1963)
Des Gosses pas comme les autres, Au Fil d’Ariane (1964)
S. O. S., il est urgent d’aimer, Editions S. O. S. (1964)
Sourciers pour l’Afrique, Editions S. O. S. (1965)
Dieu, connais pas !…, de Gigord (1966)
J’ai vu, de Gigord (1966)
Charles Goujon, pilote d’essais, Editions du Chalet (1967)
Hommes de Boeing, A. Bonne (1969)
Ma vie de reporter, A. Bonne (1969)
On a volé mon âme, Editions de l’Iris (1970)
Printemps pour les mal-aimées. S.O.S. Bethléem, Editions S. O. S. (1971)
La Jungle est leur demeure, Editions Alsatia, Signe de Piste SSDP 28 (1972)
Marie.un cœur dans le béton, Editions S. O. S. (1972)
Christiane Fournier (1899-1980), Casimir, le garçon et le cheval sauvage, (lire en ligne)
Christiane Fournier et undefined, La Famille mutilée, Éditions S.O.S., coll. « Collection Drames et espérance de vie », (lire en ligne)
Des Médecins et des gens, Editions S. O. S. (1973)
↑Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, 1916-1959: Lettres de Rhénanie II (juin 1924-décembre 1927), Presses Univ Blaise Pascal, , 318 p., p. 50
↑Abbé Louis Bethleem, Romans à lire et romans à proscrire, Primento, , 594 p.
↑Van Quang Pham, L'Institution de la littérature vietnamienne francophone, Editions Publibook, , 148 p., p. 51
↑Christiane Fournier (préf. Maurice Challe), Les EMSI, des filles comme ça !, Paris, Fayard,
↑« " Feux de la Saint-Jean " (1) », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Alerte aux prisons de femmes par Christiane Fournier. », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
Kathryn Robson, Jennifer Yee, France and "Indochina": Cultural Representations, Lexington Books, 2005, 237 pages
Catharina Magdalena Joubert, Lui jaune, elle blanche: les couples mixtes, l'identité et l'interculturalité dans "Nam et Sylvie" de Pham Duy Khiêm et "Homme jaune et femme blanche" de Christiane Fournier, thèse, Stellenbosch University, 2016, 143 pages - https://core.ac.uk/download/pdf/188225347.pdf