Né à Paris en 1947, Christian Renonciat poursuit ses études à la Sorbonne, où il obtient une licence de philosophie.
En 1969, il entre dans un atelier d’art à Antibes, où il pratique pendant six ans les métiers du bois ; en 1975, il ouvre son propre atelier à Valbonne, où naissent les premières sculptures.
De retour à Paris, il présente sa première exposition en 1978 à la galerie Alain Blondel.
Depuis 1984, il parcourt une seconde voie parallèle, la création monumentale avec des matériaux divers (fonte d’acier, bronze, aluminium, jardins).
Expositions personnelles
1976 : Antibes, puis Hôtel de Ville de Mougins ; MJC Gorbella, Nice.
1978 : Sur le fil, Galerie du Luxembourg, Paris.
1979 : Galerie C. Gismondi, Antibes.
1980 : Emballages, Galerie Alain Blondel, Paris ; Galerie Alain Blondel, FIAC, Grand Palais, Paris.
1995 : Exposition Mairie du VIIIe à Paris, avec Rougemont.
1996 : « Vernis sages », galerie Alain Blondel, Paris
1997 : « La voie du bois », rétrospective à Séoul ; Macao ; Hong-Kong ; Tokyo.
1998 : « La voie du bois », à la FIAD de Beyrouth ; « Juxtapositions », musée d'Art moderne de Dubrovnik, Croatie ; Exposition rétrospective à l'Hôtel de Ville d'Issy-les-Moulineaux
1999 : Exposition rétrospective à Genève, « Bâtiment des Forces Motrices » ; Exposition à la FIAD de Beyrouth
1999/2000 : Exposition à Houston, Hooks-Epstein Galeries, avec le peintre Edelman ; Exposition à Beyrouth du projet “PHENIX, cheval de proue”, projet de monument pour la rade du Saint-Georges
2000 : Exposition Epstein Gallery, Houston USA, avec Edelman.
2001 : « Le toucher des choses », Galerie Alain Blondel, Paris, exposition avec Edelman ; Toucher du bois, Maison des Arts d'Antony ; Galerie Piretti, Art Classic, Courtrai, Belgique
2002/03 * Hooks-Epstein Galerie, Houston, Texas, USA ; Exposition à la Galerie Piretti, Knokke-le-Zoute, Belgique ; Exposition à Lineart, Gand, Belgique.
2005 : « Fleur de peau », galerie Alain Blondel, Paris
2006 : « Fleur de peau » , galerie Hong merchant of Shanghaï, Chine ; Château de Nogent-le-Rotrou ; Rétrospective à Epernay, foyer du théâtre Gabrielle Dorziat
2007 : The way of wood », exposition à la galerie Gremillion & fine arts, Houston, Texas ; « Fleur de peau », galerie Island6 à Shanghaï ; commissaire Claude Hudelot
2008 : « Pièces écrites », galerie Alain Blondel, Paris ; Exposition à Shina galerie, Kyoto ; Galerie EXARTE à Genève ; Exposition Galerie Piretti, Knokke-le-Zoute, Belgique
2009 : « Creased», galerie Gremillion & fine arts, Houston.
2014 : « Renonciat - the way of wood » Gremillion & Co fine arts, Houston, Texas, États-Unis
2014 : « Les diagonales du carton, 12 variations » Piretti Art Gallery, Knokke, Belgique
2014 : Art Élysées Galerie Waltman Ortega Fine Art, Paris, France
2015 : Art Paris 2015, Galerie Waltman Ortega, Paris, France
2016 : « Vernis(sages) - Œuvres en noir », Galerie Waltman, Paris, France
2017 : « MATTER » Waltman Ortega Fine Art, Miami, Floride, États-Unis
2017 : « Caresses » Gremillion & Co Fine Arts, Inc., Houston, Texas, États-Unis
2019 : « Friselis » Galerie Guillaume, Paris, France
2019 : « Douceurs & Troublement » Centre d'arts et de Nature, Domaine de Chaumont-sur-Loire, France
Commandes et installations monumentales
1983 : Un trimestre de recherches à la Manufacture de Sèvres (Ministère de la culture).
1984 : Éloge du cheval, monument 1 % pour L’École d'Équitation de Saumur : bronze, 2,50 x 2,20 m.
1985 : Toute la mémoire du monde, statue pour Larousse ; Paris-lion-Belfort en lignes droites, hommage à Bartholdi, Biennale de sculpture, Belfort ; 3x6x1 m.
1986 : Grand mur déchiré (peuplier 3 x 8 m), et "Violoncelle", Ark Mori building, Suntory C°, Tokyo (ARPE) ; "Mais où est donc Icare ?" ailes articulées ; inox et cuir, 3,20 m, pour le High Museum d'Atlanta.
1986 à 1989 : Trophées de la Chanson française, pour l'ORTF et la CRPLF.
1987 : Eu égard à la matière des choses, huit sculptures tilleul, et Pégase (bois, inox, cuir, 3x4x3m), Munich ; "Galops", bas-relief de bois découpé pour Hermès, 36 m2, San Francisco
1988 : Pégase, renaissant (bronze), Sapporo, Japon (avec ARPE), 3x2m ; Avion-rédaction, 1 % école rue de Tourtille, Paris XXe. tôle d'inox pliée, laquée ; 2 x 2 m.
1988/89 : Le Cheval d'Aytré, place publique, Aytré, près de La Rochelle ; fonte d'acier 25 000 kg, fontaine, 300 m2.
1989 : trophée pour Hermès-Cup, à Hong-Kong, bronze ; "Au fil du trait", Daï Ichi Shinbashi building, Tokyo, aluminium. 6x12x6m.
1990 : création du Jardin de la source et du Jardin de la cascade, pour le siège d'Hermès à Pantin ; "Oasis", sculpture monumentale pour le Sporting d'été de Monte-Carlo, SBM. tilleul, 12x4x2m
1991 : réhabilitation du quartier Karine d'Aytré : création d'un parc en hommage à Pierre Loti autour d'une fontaine-fresque ; "Pas de deux", deux sculptures pour Château Beychevelle, peuplier et bronze ; Création d'un centre de table pour la CSCE de Paris, sycomore et polystyrène laqué, 17 x 5 m ; Troublement-Lu, une sculpture pour un biscuit, peuplier ; Reims, La Pierre d'heures, cadran solaire, fonte d'acier, 6x6x5m, 15 000 kg.
1992 : Carton-Cadre, une sculpture pour le siège de DROPSY, à Reims ; Vinci et Copernic, installation au siège de la BERD, à Londres, sculptures et dessins.
1993 : Amour, Bémour, Glamour, trois chevaux pour Hermès.
1994 : La Marseillaise, Hôtel de ville d’Issy-les-Moulineaux. Grand panneau sculpté (peuplier, 6x8 m), et trois colonnes fonte d’acier, "Les trois gardiens", pour le hall d’accueil. Architecte J.L. Berthet
1995 : Aurore, un mannequin d’artiste pour Hermès ; “Galop, cheval-boîtes”, sculpture pour Hermès Watch-cup, Hong-Kong (1200 boîtes orange, 4 m ; “Bolide”, sculpture puzzle géant (multiplis de peuplier, 250x250x80), pour Hermès-Japon ; "Colonnade", alignement de piliers Troublement à la Direction de France 2, ; architecte J.L. Berthet
1996 : À Gustave…, panneau-fresque sculpté, pour la Poste de la Tour Eiffel, à Paris (tilleul, 2x6 m) ; Nappé, sculpture pour L’Abri, Kyobo building de Séoul, avec J.L. Berthet.
1997/98 : Archeval, à La Ronde (Vivy) près de Saumur, cheval tubes d'acier soudés, 12 mètres de haut, 15 mètres de long et 3 mètres de large. Réalisée avec un assemblage de tubes métalliques, la statue est un symbole de Saumur, capitale de l’équitation. Le sculpteur en évoque la modernité : « Quand on passe devant cette sculpture en voiture, elle donne l’impression d’une image informatique en trois dimensions »[1].
1998 : Cèdre, podium et mur sculpté pour la Conférence des Pays Islamiques à Tripoli, Liban (chêne,3x12 m)
1999 : inauguration d’Archeval à Saumur
2001/2002 : La Vague à La Rochelle, béton de pierre moulé, 10x3x3 m
2009 : grande « Tapisserie-Couverture » (bois d’ayous, 3x4m), siège du Crédit foncier de France, à Paris
2016 : “ Merle moqueur", eco-quartier du Fort d'Issy, Issy-les-Moulineaux
Publications
1980 : Le bois et la main, court métrage Gaumont, par Jérôme Laperrouzas.
1986 : L’Art et la matière, film vidéo de 26 min, par Claude Hudelot, La Rochelle.
1989 : Le Cheval d'Aytré, film vidéo de 52 min, par Yves-Antoine Judde.
1991 : Renonciat, monographie chez Ramsay, collection Visions ; La Pierre d’Heures, film vidéo, Ville de Reims.
1997 : La voie du bois, un livre pour l’exposition itinérante The Way of Wood en Asie, préface de Michel Tournier.
2002 : Archeval, film de 26 min par Gilles Lallement.
2003 : La grande Vague, film par Yves-Antoine Judde.
2006 : Le parti-pris de la matière des choses, catalogue de l’exposition « Fleur de peau » de Hong-Kong.
2011 : Pièces écrites", Les Arches d'Issy.
2013 : Christian Renonciat - La voie du bois, Jean-Luc Chalumeau in catalogue exposition au centre d'art de St-Pierre-de-Varengeville, éditions Carpentier.
2019 : "Friselis" - Paul Ardenne in catalogue de l'exposition à la galerie Guillaume, Paris.
Jugement
« (...)Qui croirait qu’après tant de siècles de sculpture et tant de virages de son Histoire, il serait encore possible, sans relents de prophétisme esthétique, de militantisme social, de spéculation visionnaire ou de toute autre attitude radicale dont l’Art Moderne est fertile, de découvrir très simplement cette tranquille invention : la transposition attentionnée, imaginative et sensible, dans le bois, de formes utilitaires de tous les jours(...) Antonio Andrade.
« Froisser, déchirer, coller, draper…
Plier, emballer, contenir, cacher et montrer…
Sentir, écouter, caresser, faire voir, rappeler, faire entendre… »
Le sujet de cet art attentif, ce n’est pas tant la matière que le corps, que celle-ci reflète en miroir. Le corps s’y voit, s’y ressent, s’y retrouve.
On est dans l’ordre du plaisir, où la surface des choses nous parle de notre intérieur intime, de notre moi enfantin, animal, primal. AR
Dans les statistiques des professions, les licenciés en philosophie qui se sont, par la suite, consacrés aux techniques du bois ne doivent pas être nombreux. Il est même possible que Christian Renonciat ait ouvert, à lui seul, une nouvelle codification de l’I.N.S.E.E.
Le parcours de celui qui, engagé dans une démarche intellectuelle, a, ensuite, consacré six années pour apprendre tout sur le bois donne la mesure cet investissement pour la sculpture.
C’est donc de bois qu'il s’agit ? Illusion, bien sûr ! Christian Renonciat veut nous faire croire qu'il travaille le bois, alors que nous voyons bien qu'il utilise le carton, le tissu, le cuir. À moins qu'il s’agisse du contraire ?
Ce petit short suspendu par des épingles à linge, cette couverture pliée, ce carton déchiré seraient-ils... en bois ? Trompe-l’œil, trompe le sens, Christian Renonciat se joue de nos perceptions et nous laisse en équilibre sur la vision de ce réel incertain (...) »
— Claude Guibert, Chroniques de l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain,