Il prend sa retraite gastronomique en 1992 et se consacre à l'écriture. Il publie en particulier son Journal impoli et Au galop des Hussards, témoignage de l'aventure littéraire du mouvement des Hussards.
Biographie
Jeunesse
Christian Millau naît le mais ses parents le déclarent le [3] : sa date officielle de naissance est donc postérieure de deux jours à celle réelle. Élève du lycée Janson-de-Sailly à Paris[4], il obtient ensuite un diplôme d'études supérieures en droit[5].
Durant vingt-six ans, il est l'animateur d'une émission de radio sur Europe 1.
Critique gastronomique
En 1969, il crée le guide Gault et Millau avec son ami Henri Gault, avec qui il écrit depuis onze ans des critiques gastronomiques dans Paris-Presse[6]. Lancé d'abord sous la forme d'un magazine gastronomique mensuel nommé GaultMillau, il prend celle d'un guide en 1972, qui critique et répertorie les bonnes tables. Il acquiert une renommée mondiale. Le guide se fait une spécialité de « découvreur de talents », là où il juge conservatrice l'attribution des étoiles par le Guide Michelin, « avec des retards de 10, 12, voire 15 ans (Bernard Loiseau, Guy Savoy, Michel Guérard, Michel Trama, Alain Senderens, etc.) »[7]. Marc Esquerré, rédacteur en chef du Gault & Millau, analyse son apport ainsi :
« Ce que Millau a révolutionné avec Gault, c’est réellement l’écriture et la chronique, plus que la critique. Gault et Millau — Millau était réellement la plume — ont apporté l’aspect humain de ce métier, et en servant d’intermédiaire entre les clients et les restaurateurs, ils ont fait beaucoup pour rapprocher ces deux mondes[6]. »
Écrivain et témoin des Hussards
À partir de 1992, Christian Millau se consacre à l'écriture[8]. Il publie Au galop des hussards : dans le tourbillon littéraire des années 50 en 1999, récit de ses années avec les Hussards, notamment à Opéra, que dirige Roger Nimier. Ce dernier le recrute ainsi : « On m'a dit que vous sortiez d'un couvent interlope (NDLR : le journal Le Monde) et que vous aviez un goût pour les comtesses allemandes. Vous me paraissez donc avoir une bonne mentalité. Quand voulez-vous commencer ? »[9]. Le livre obtient le Grand Prix de la biographie de l'Académie française[10] et le prix Joseph-Kessel. En 2011, il reçoit le prix du Livre incorrect pour Journal impoli[11].
En , il déclare : « Je suis de sensibilité de droite mais je n'aime pas les responsables de droite. Une seule fois, j'ai voté à gauche, pour Mendès-France. Mais jamais je ne voterai pour Marine Le Pen[4]. »