Le genre Christella à été dédié au ptéridologue suisse Konrad Hermann Heinrich Christ (1833-1933) par le botaniste français Hector Léveillé en 1915. Christ était reconnu pour ses contributions à l'étude des fougères et pour son rôle en tant que professeur de botanique à l'université de Bâle. Lui dédier le nom du genre honore son travail, mais Christ n'a pas été directement impliqué dans la découverte ou la classification spécifique de ce groupe de fougères[1],[2],[3].
Caractéristiques du genre
Les fougères du genre Christella sont des fougères terrestres herbacées. Elles possèdent des rhizomes dressés, courts ou longs, rampants et écailleux. Les écailles du rhizome sont étroitement ovales et sétifères (qui produise de la soie). Le stipe est velus. Les frondes de Christella sont généralement monomorphes, c'est-à-dire que toutes les frondes ont une forme similaire, contrairement à certains autres genres de fougères qui présentent des frondes différenciées (par exemple, des frondes fertiles et stériles distinctes). Les pennes sont souvent réduites à quelques paires, surtout près de la base, et peuvent avoir une forme souvent allongée. Les pinules basales sont généralement plus petites que celles qui sont plus au centre de la fronde et ont tendance à être réduites ou réduites graduellement à mesure qu’elles descendent vers la base de la fronde. Elles ne présentent généralement pas d’aérofores (sécrétion facilitant la sustentation dans l’air d’une propagule de végétal) gonflés à la base des pinules, contrairement à certaines autres fougères de la famille des Thelypteridacées, comme celles du genre Thelypteris, qui peuvent avoir de petites structures spécialisées pour l'échange gazeux à la base des pinules. Les sori, qui contiennent les spores, sont disposés de manière ronde et sont recouverts d’une indusie reniforme (en forme de rein), qui est une caractéristique typique des fougères du genre Christella. L'indusie contient des poils aciculaires qui aident à protéger les spores en développement[3].
Espèces
L’espèce type du genre Christella est Christella parasitica. Ce choix a été établi par le pteridologue R.E. Holttum, qui, en 1971, a confirmé le statut de Christella parasitica en tant que type, conformément aux règles de la nomenclature botanique. Cette désignation permet d’ancrer le genre en se basant sur une espèce de référence, et C. parasitica est aujourd'hui reconnue comme l'espèce représentative des caractéristiques morphologiques et taxonomiques du genre Christella[3].
Selon le Royal Botanic Graden Kew, il y a actuellement 135 espèces dans le monde[4] dont C.dentata qui est devenu une espèce indigène en Europe :
↑(en) R. E. Holttum, « The Genus Christella Léveillé, sect. Christella Studies in the Family Thelypteridaceae, XI », Kew Bulletin, vol. Vol. 31, no 2, , p. 293-339 (lire en ligne)
Allan, H.H. 1961: Flora of New Zealand. Vol. I. Indigenous Tracheophyta: Psilopsida, Lycopsida, Filicopsida, Gymnospermae, Dicotyledones. Government Printer, Wellington.
Holttum, R.E. 1971b: Typification of the fern-genus Christella Léveillé. Taxon 20: 533–535.
Holttum, R.E. 1976: The genus Christella Léveillé, sect. Christella. Studies in the family Thelypteridaceae, XI. Kew Bulletin 31: 293–339.