Victime de l'opposition des parlements, sa réforme du 8 mai 1788 (coup d'État de Lamoignon) visant à réduire les pouvoirs au profit d'une « Cour plénière », qui aurait privé les Cours souveraines du droit de vérifier et d'enregistrer les lois de portée générale, entraîne une première émeute le mois de juin suivant à Grenoble surnommée la journée des Tuiles. Lamoignon anime la propagande royale en août-septembre 1788 mais face au climat insurrectionnel parisien, il est renvoyé le 17 septembre 1788[4] (remplacé par Charles Louis François de Paule de Barentin).
Il est retrouvé mort dans le parc de son château de Baville le 16 mai 1789 au matin[3] — une semaine après l'ouverture des États généraux.
Titres et possessions
Marquis de Milhars (1759-1766)
Héritant de la terre et marquisat de Milhars, au décès de son père, le 23 mai 1759, il vend, suivant acte en date du 29 janvier 1766, à Clément de Rey de Saint-Géry, pour le compte de sa mère, Marie-Anne de Foucaud-Villars, veuve de Jean Jacques de Rey de Saint-Géry, le marquisat de Milhars ainsi que les terres et rentes qui en dépendent sur Noailles, Montrozier, Lexos, Arnac et une partie de Feneyrols, pour la somme de 360 000 livres[5],[6].
Généalogie
Il épouse le 4 septembre 1758 Marie-Élisabeth Berryer, fille de Nicolas-René Berryer et Catherine-Madeleine Jorts de Fribois. De leur union naissent :
René-Chrétien-Auguste (1765-1845) qui épouse le 24 août 1784, à Caen, Marie Henriette d'Augerville d'Aurcher, fille de Louis Robert Guillaume d'Augerville d'Aurcher et de Marie Catherine de Bernières[7] ;
Anne-Pierre-Chrétien de Lamoignon (1770-1827) qui épouse en février 1802, sa nièce, Marie-Louise-Félicité Molé (1786-1852 ; héritière du domaine de Méry), avec laquelle il eut une fille, Marie-Louise-Augustine-Félicité de Lamoignon (1805-1860), qui épousa en 1823 Adolphe de Ségur-Lamoignon (1800-1876) ci-dessus. Le couple n'eut pas d'enfant et la descendance du frère aîné d'Adolphe, Eugène, hérita en prenant le nom de Ségur-Lamoignon ;
↑ a et bArchives départementales de l'Essonne - registre des baptêmes, mariages et sépultures (4 E 2488 - p. 178/210)
↑Pierre de Saint-Victor, Exil en Beaujolais de Lamoignon, Camus de Pontcarre & l'abbé de Marzac, membres du parlement., Lyon, A.L. Perrin, , 65 p., p. 2
↑ a et bEdmond Dziembowski, Le Siècle des Révolutions, Perrin 2018 p. 520-521
↑Jean-Clément Martin, Nouvelle histoire de la Révolution française, Paris, , p. 186-195