En héraldique, le chevron est la pièce honorable[1] ou de premier ordre[2] qui se présente comme deux branches inclinées en diagonale à droite et à gauche de l'axe vertical de l'écu, qui se rejoigne en une pointe[3] (en forme de compas à demi-ouvert[4] ou V renversé[5]), correspondant à la fusion d'une demi-bande et d'une demi-barre.
Forme et usage
La pointe se trouve généralement au point d'honneur (ou anciennement parfois jusqu'au sommet du champ). Ces branches ne doivent pas dépasser une largeur de 2/7 de la largeur de l'écu[6].
L'origine du chevron (éperon de l'ancien chevalier, barrière de lice des anciens tournois)[Interprétation personnelle ?] et son symbolisme (symbole de protection et de conservation, de vaillance guerrière, de constance et de fermeté) ont reçu différentes interprétations[6],[7].
Un chevron étroit est également appelé étai ou chevronnel lorsqu'il est réduit à la troisième ou quatrième partie de sa largeur[8].
De nombreux attribut peuvent être associés au chevron, modifiant sa position ou sa forme. Comme par exemple, s'il se trouve posé dans une situation plus basse qu'à l'ordinaire, le chevron est abaissé. Une position fréquente est le chevron avec la pointe en bas : ce qui se blasonne renversé. Si le chevron est privé du carré formant la pointe, il est dit brisé, si une branche présente une interruption, il est dit rompu[9]. Si la pointe d'un chevron est "rabotée" horizontalement, il est dit écimé. Lorsque les bases du chevron ne touchent pas le bord de l'écu, il est dit alésé[9]. De même, ses lignes de bordure peut prendre différentes modifications tels que crénelé, ondé, dentelé etc.