Le chemin de fer de Nauru est une voie ferrée située à Nauru et formant l'intégralité du réseau ferré de ce pays et l'un des constituants du réseau de transport à Nauru. Elle est constituée d'une unique ligne à voie étroite de 3,9 kilomètres de long[1] et uniquement destinée au transport du fret, plus précisément du minerai de phosphate. Sa construction a joué un rôle important dans l'exploitation de ce minerai qui a été l'unique ressource de Nauru durant tout le XXe siècle jusqu'à son quasi épuisement au début du XXIe siècle.
Le minerai, chargé dans les wagons au niveau de la zone de stockage sur le plateau, était acheminé jusqu'à l'usine où il était retraité puis, une fois transformé en phosphate, transbordé sur des phosphatiers par des bandes transporteuses qui accèdent au large grâce à des structures cantilevers afin d'être exporté.
En 1920, après la Première Guerre mondiale, la British Phosphate Commission prend le contrôle de l'exploitation du phosphate de Nauru ainsi que celui de la voie de chemin de fer. Cette compagnie modifie l'écartement des rails qui passe à 914 millimètres[2]. Elle renouvèle le matériel roulant en achetant en 1945 deux locomotives australiennes ayant précédemment servi à tracter les tramways de la bourgade de Powelltown près de Melbourne. L'une d'entre elles, la Little Yarra, se révèle vite inadaptée et est remisée tandis que l'autre, la Powellite, assure le service jusqu'en 1956 date à laquelle la traction est assurée par des locomotives diesel Clyde[4],[2]. Lors de l'indépendance de Nauru en 1968, la ligne passe aux mains de la Nauru Phosphate Corporation.
En 1995, le trafic cesse définitivement tandis que les réserves de phosphate diminuent progressivement[2].