Charles de La Rounat[1], de son vrai nom Aimé-Nicolas-Charles Rouvenat, est un écrivain, dramaturge, journaliste et directeur de théâtre français né le à Paris et mort le à Paris 6e[2].
Directeur du théâtre de l'Odéon de 1856 à 1867, puis de 1880 à 1884, il est l'auteur de plusieurs pièces de théâtre et livrets d'opéras-comiques, la plupart en collaboration.
Biographie
Charles de La Rounat est le frère de Jules Vabre, qui se disait architecte et qui fit partie du Petit-Cénacle[3]. Après des études littéraires, Charles est nommé en 1848 par le gouvernement provisoire secrétaire de la Commission du Luxembourg présidée par Louis Blanc, avant de se tourner vers le théâtre. En 1855, il entame une collaboration avec La Revue de Paris. Nommé l'année suivante au théâtre de l'Odéon, il monte avec succès les pièces de nombreux jeunes auteurs mais finit par démissionner en pour désaccord avec ses autorités de tutelle.
Il redevient alors journaliste, rédige le feuilleton dramatique du journal Le Siècle, puis est nommé commissaire du gouvernement près les théâtres subventionnés.
Après avoir postulé en 1879 au fauteuil de directeur de l'Opéra de Paris, qui échoit en définitive à Auguste Vaucorbeil, il redevient directeur de l'Odéon le , succédant à Félix Duquesnel.
Une chute qu'il fait l'hiver suivant en se rendant au ministère des Beaux-Arts cause une coxalgie, des suites de laquelle il meurt trois ans plus tard, le . Paul Porel lui succède à l'Odéon.
Sa fille Thérèse (née le ) a épousé le à Paris, le professeur et homme de lettres Alphonse Victor Canon, dit Pagès (1836-1894), auquel elle a donné deux enfants : Geneviève (1862-1946) et l'historien Georges Pagès (1867-1939).
Œuvre
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Théâtre
1849 : Les Associés, vaudeville en un acte de La Rounat et Montjoye, Variétés
1850 : La Mariée de Poissy, vaudeville de Dennery, Grangé et Larounat, Variétés
1851 : Les Malheurs heureux, comédie-vaudeville de Duvert, Lauzanne et de La Rounat, Variétés
1851 : Une bonne qu'on renvoie, vaudeville en un acte de La Rounat et Berthoud, Variétés
1853 : Pulchriska et Léontino, « pochade » mêlée de couplets de Montjoye et La Rounat, Palais-Royal
1853 : Un homme entre deux airs de Delacour, Montjoye et Larounat, Palais-Royal
1854 : La Pile de Volta, « pochade » en un acte mêlée de couplets de Siraudin et de La Rounat, Palais-Royal
1855 : Une panthère de Java « pochade » de Montjoye et de la Rounat, Palais-Royal
1856 : Les Vainqueurs de Lodi, comédie en un acte de Charles de La Rounat, Gymnase
1856 : Pâquerette, opéra-comique en un acte de Grangé et Larounat, musique de Jules Duprato, Opéra-Comique
1871 : Marceline, drame en quatre actes de Charles de La Rounat, Gymnase
1877 : Les Deux Jardiniers, opéra-comique en un acte de Charles de La Rounat et Théodore de Banville, Opéra-Comique
1879 : La Courte Échelle, opéra-comique en trois actes de Charles de la Rounat, musique d'Edmond Membrée, Opéra-Comique
officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts (décret du ). Le parrain choisi par Charles de la Rounat est Camille Doucet, secrétaire perpétuel de l'Académie française[5].
Notes et références
↑Également orthographié « de la Rounat » ou « de Larounat ».
Pierre Larousse, « Charles Rouvenat de La Rounat », Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, tome 10, Paris, 1873, p. 211, lire en ligne sur Gallica