En 1795, il est de tous les combats aux côtés de Charette.
Capturé et blessé l'année suivante par les Républicains, Lézardière est traduit en conseil de guerre. Il aurait été fusillé sans l'intervention d'un certain grenadier Théodore, qui prend sa défense car il lui devrait la vie, tout comme six autres soldats républicains. Le ci-devant vicomte n'est finalement condamné qu'à la déportation.
Transféré à l'île de Ré, il est alors accusé d'avoir émigré et est envoyé devant une commission militaire à Fontenay-le-Comte. Cette fois c'est sa sœur qui le sauve en apportant les pièces prouvant son innocence. Envoyé à Caen pour être soigné, le jeune homme s'évade et rejoint son père en Allemagne.
Président du collège électoral des Sables-d'Olonne, il est élu député de la Vendée le , par 121 voix sur 172 votants. Il siège avec les monarchistes constitutionnels. En , il se signale à la tribune en réclamant la réduction de l'impôt foncier et l'assouplissement des droits protecteurs. Il est membre de la commission chargée d'examiner le projet de loi sur le milliard aux émigrés. Le , il est le rapporteur de la loi sur les communautés religieuses. En 1827, il est membre de la commission du budget.
À plusieurs reprises au cours de son mandat, Lézardière s'oppose au ministère Villèle et intervient pour défendre le Charte de 1814. Il s'élève contre la censure et accuse le gouvernement de désaffectionner la monarchie.
Préfet de la Mayenne
Lors des élections de , le vicomte de Lézardière refuse de s'allier à la gauche et perd son siège. Toutefois en novembre 1828, le ministère Martignac lui confie la préfecture de la Mayenne qu'il dirigera jusqu'au 2 avril 1830, remplacé alors par Athanase Conen de Saint-Luc.
Ferdinand Baudry, « Notice sur le Vicomte Charles Robert de Lézardière », Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, 1914, p. 179-193 . Numérisé sur gallica.