Le chevalier Charles d'Hovyne (ou d'Hovine, d'Hovynes, de Hovines), en latin Carolus de Hovyne[1], baron de Douillen, seigneur de Gouvernies (commune de Quartes), de Bourghelles, de Steenkerke, de Granbray, de Winckele, etc., baptisé à Tournai le et mort à Bruxelles le , est un magistrat et homme d'État des Pays-Bas méridionaux.
Le mausolée de Charles d'Hovyne et de Marie de Gaule
Le mausolée de Charles d'Hovyne (1671, socle ajouté en 1840), président du Conseil Privé fut élevé dans l'église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles. Il s'agit d'une œuvre du sculpteur Jean van Delen. Il est fait de marbre blanc et de marbre noir. Les statues, de marbre blanc, représentent la Justice, la Constance, la Prudence et la Force. En haut figure le buste de Charles d'Hovyne[3].
Il est pourvu d'une inscription latine que voici: "DOM, Hic vir hic est Carolus d'Hovyne Catholicae Ma(iesta)ti a consiliis Status et in sanctiore praeses dum avita pietate moriens insigni vivit documento mortem omnibus ex natura aequalem oblivione vel fama apud posteros distingui vos precamini ut qui rara prudentiae et fortitudinis laude inter prospera et adversa patriae profuit qui integritatis et iustitiae tenax contra varios rerum humanarum casus immotus stetit denuo requiescat in pace. Obiit 13 aprilis Anno 1671"[4].
Monument commémoratif en souvenir de Marie de Gaule placé par Charles d'Hovyne
Charles d'Hovyne selon le désir de son épouse Marie de Gaule, fit placer en 1647 un mémorial en marbre noir dédié à la Sainte-Croix, il s'agit d'un tabernacle toujours visible surmonté des armoiries des Hovyne qui abritait un reliquaire en cuivre contenant une relique de la Sainte Croix. On y lit une inscription latine qui commence ainsi: "D. Carolus De Hovyne Cathol. Hispan. Indiarumq. Regi Philippo IV. In Belgicis a consiliis Status et Privato, ex desiderio D. Mariae De Gaule coniugis suae lectissimae...".
Écrit (non publié)
1662 : Mémoire touchant la forme du gouvernement politique des Païs-Bas et des conseils et officiers qui en composent le ministère. Ce mémoire ne fut jamais publié, la Bibliothèque royale à Bruxelles en conserve une copie du XVIIIe siècle (cote : ms 12290).
Référence
↑Les documents et monuments en français ont toujours la graphie d'Hovyne, ceux en latin écrivent de Hovyne le de latin ne s'élidant pas ou parfois gardent l'orthographe française d'Hovyne. Si on retrouve parfois d'autres orthographes au nom, Hovyne lui-même signe ainsi ses écrits.
↑Christophe Butkens, Trophées tant sacrées que profanes du Duché de Brabant: Supplement ... Tome Second, Volume 3, 1726
↑Guillaume Des Marez, Guide illustré de Bruxelles, Bruxelles, 1979, p. 137.
Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Mémoires couronnés et autres mémoires publiés par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique: Collection in-8o, Volume 52, 1896
Georges Livet, Bernard Vogler, Pouvoir, ville et société en Europe 1650-1750, 1983
René Vermeir, Les limites de la monarchie composée. Pierre Roose, factotum du comte-duc d’Olivares aux Pays-Bas espagnols
P.-A. du Chastel de la Howardries de-Neuvireuil, Notices Généalogiques Tournaisiennes, Tournai 1881.
Anne-François de Mérode d'Ongnies, Frédéric Auguste Ferdinand Thomas de Reiffenberg, Mémoires du comte de Mérode d'Ongnies, 1840
M. J. Britz, Code de l'ancien droit en Belgique ou histoire de la jurisprudence et de la législation, tome I, Bruxelles, 1847 (éléments biographiques concernant Charles d'Hovyne).