Charles Garnier est le second fils de Jean Garnier, un conseiller du roi Henri III, et d'Anne de Garault[3]. Il étudie au collège de Clermont, à Paris et est ordonné prêtre en 1635. Son désir de partir comme missionnaire en Nouvelle-France rencontre d'abord l'opposition de son père. Cette permission lui est par la suite accordée. Il arrive à Québec le , par le même vaisseau que le gouverneur de Montmagny.
Arrivé dans la baie Georgienne, il est surnommé Ouracha par les Hurons, car sa venue coïncide avec la fin d'une longue période de sécheresse. Très proche de son confrère Jean de Brébeuf, il en est également fort différent: il est surnommé l'agneau de la mission alors que Brébeuf était appelé le lion[4].
Il est tué par des Iroquois le alors que la Huronie est en cours de destruction. Frappé par balles sur la poitrine et l'abdomen, son dernier geste fut d'absoudre un Indien qui mourait auprès de lui, après quoi il reçut un coup de tomahawk sur la tête.
Il avait grande dévotion pour la Vierge Marie et son martyre a lieu la veille de la fête de l'Immaculée conception (). Les lettres qu'il écrivit à son frère, un frère carme, révèlent sa sainteté[4].
↑Village des tribus Pétuns (Loups). Il aurait été situé au sud de la baie Georgienne, aux environs du lieu où se trouve aujourd'hui Duntroon, dans le township de Clearview (Ontario) (référence : Lieu historique national du Canada du Site-Etharita, sur le site de Parcs Canada). Il aurait compté quelque 500 ou 600 familles et était appelé le bourg de Saint-Jean par les jésuites. (référence : Paul Ragueneau, Relation de ce qui s'est passé en la mission de pères de la Compagnie de Jésus aux Hurons, et aux pays plus bas de la Nouvelle-France, ès années 1649 et 1650, Paris, 1651, page 8, reproduit en ligne sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Ou, pour un commentaire critique, Guy Laflèche, Les saints martyrs canadiens, volume 4 : Le martyre de Charles Garnier selon Paul Raguenau, Les Éditions du Singulier, Laval, 1993, (ISBN2-920580-05-1), reproduit en ligne sur le site de Google livres.)
↑ abc et dLionel Lindsay, « Charles Garnier », dans The Catholic Encyclopedia, New York: Robert Appleton Company, 1909, reproduit sur le site New Advent (en)